Le PDG de la chaîne de télévision anglophone Press TV, diffusée depuis Téhéran, a déclaré que ce média iranien n’avait pas l’intention de faire une interview avec le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, ce dernier ayant manifesté son intérêt pour le faire.
Le jeudi 25 juillet, Mike Pompeo a déclaré qu’il était disposé à se rendre en Iran pour des entretiens, malgré les tensions entre Téhéran et Washington.
Interrogé sur le sujet, il a déclaré à Bloomberg TV : « Bien sûr. Si l’occasion se présente, j’irais volontiers là-bas. Je serais heureux de pouvoir parler directement au peuple iranien. »
Peyman Jebelli, directeur adjoint de la télévision iranienne (IRIB) et PDG du Service extérieur, a déclaré dans une interview dimanche : « Nous n’avons jamais prévu ni demandé d’interview [avec Pompeo]. »
Les propos de M. Jebelli sont intervenus après qu’Ali Rabiee, porte-parole du gouvernement iranien, a déclaré lors de sa conférence de presse hebdomadaire que « si Pompeo souhaitait parler aux journalistes iraniens, il pourrait être interrogé par la correspondante de Press TV, Marziyeh Hashemi, arrêtée en janvier dernier par le gouvernement américain pour des raisons infondées alors qu’elle rendait visite à ses proches aux États-Unis ».
« Pompeo a déclaré qu’il était prêt à parler aux journalistes iraniens. Nous disons que nous avons Mme Marziyeh Hashemi qui peut lui parler et que nous n’éviterons pas d’aborder les sujets qui fâchent », a-t-il ajouté.
Marziyeh Hashemi, une Américaine âgée de 59 ans, convertie à l’islam et vivant en Iran depuis des années, a été arrêtée à l’aéroport international St Louis Lambert du Missouri le 13 janvier dernier, alors qu’elle se rendait aux États-Unis pour rendre visite à son frère malade et à d’autres membres de sa famille.
Elle a été transférée dans un centre de détention à Washington DC, où elle a d’abord été forcée de retirer son hijab et de manger de la nourriture non halal.
Le FBI a refusé de commenter son arrestation, mais le gouvernement américain a confirmé qu’elle avait été arrêtée en tant que « témoin important » d’un dossier en cours d’examen.
L’arrestation de Mme Hachemi a été condamnée aux États-Unis et à l’étranger, provoquant des rassemblements dans plusieurs pays.
Elle a finalement été relâchée 10 jours plus tard sans aucune charge et est rentrée à Téhéran.