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Zoom Maghreb du 17 juillet 2019

Ahmed Gaïd Salah le chef d'état-major de l'armée algérienne. ©AFP

Les analyses de la rédaction :

I- Algérie :

1.Les Américains se penchent sur le cas d'ANP

Depuis le début du "Hirak", on s'attendait à ce que les États-Unis finissent par s'y pencher : le "Hirak" aurait dû déboucher sur un interminable chaos avec en filigrane la division, la violence, la haine voire la guerre civile. À cette heure ce sinistre projet a échoué en grande partie grâce à un peuple algérien bien vigilant et une armée largement acquise à la cause patriotique. Mais l'axe US/Israël lâchera-t-il prise? Rien n'est moins sûr. L’ « Hirak » et l’armée algérienne, seront, ce mercredi 17 juillet 2019, au menu d’une table ronde qu’organise le think thank américain « Brookings Institution » à Washington aux États-Unis, annonce le think thank sur son site internet. Lors de cette table ronde, l’on débattra de la crise que traverse l’Algérie depuis le début des manifestations. De plus, seront dévoilés les résultats d’une enquête menée par le think thank auprès de 9000 manifestants et du personnel militaire algérien.

« En avril 2019, les Algériens ont destitué le président Abdelaziz Bouteflika, devenant le cinquième pays arabe à renverser un président depuis 2011. Bien que le chef de l’État ait été destitué avec succès, les manifestations se poursuivent toujours. L’armée a accepté à contrecœur les demandes des manifestants pour évincer Bouteflika, mais a depuis tenté de gérer la transition, apparemment pour préserver ses intérêts », écrit le think thank. « Quels sont les intérêts de l’armée? Et quelles sont les revendications des manifestants? », seront les thématiques qui seront au menu du programme de politique étrangère de Brookings et débattues par un panel de personnalités, parmi lesquelles figure l’ancien ambassadeur des États-Unis en Algérie, Robert Ford.

Le tristement célèbre Robert Ford est l'homme par qui est venue la guerre contre la Syrie. Ford devra sans doute évoquer au cours de cette conférence comme il a fait pour organiser des milices armées ou encore comment il a réussi, sous les dehors d'un Hirak syrien, à faire infiltrer en Syrie des milliers de terroristes, venus des quatre coins du monde. Ce qui a poussé les Américains à organiser cette conférence, c'est surtout la capacité de l'ANP à protéger, à servir et à défendre son peuple, non sans un certain excès. Les analystes occidentaux ne cessent de s'étonner des énormes capacités de l'armée algérienne qui a su mobiliser neuf aéronefs de transport militaires pour l’acheminement de supporters au Caire pour assister à la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) ; un évènement sportif qui opposera vendredi prochain l’Algérie au Sénégal. Ce ne sont pas les aptitudes à prendre à la légère par une Amérique qui travaille insidieusement à faire tomber un par un les États arabes. 

2. la colonisation française bientôt criminalisée en Algérie ?

Le secrétaire général par intérim de l’organisation nationale des moudjahidines (anciens combattants), Mohand Ouamar Benelhadj, a appelé le parlement algérien à proposer un projet de loi criminalisant la colonisation française dans le pays.

L'histoire douloureuse entre Paris et Alger est loin d'être soldée de part et d'autre de la Méditerranée : dans une vidéo diffusée le 15 juillet, le secrétaire général par intérim de l’organisation nationale des moudjahidines, Mohand Ouamar Benelhadj, a appelé le parlement algérien à proposer un projet de loi criminalisant la colonisation française, qui ouvrirait la voie à des demandes légales de compensations…

3- Entretien

Comment peut-on analyser les ingérences étrangères sur le secteur énergétique en Algérie ? Analyse de Xavier Dupret, économiste auprès de la Fondation Jacquemotte

II- Tunisie :

1.Tunisie-USA: les Tunisiens se tournent vers les rivaux des Américains

En dépit de la tenue d’un troisième dialogue stratégique Tunisie-USA, le sentiment antiaméricain ne cesse de gagner du terrain en Tunisie. Les Tunisiens n’oublient pas les triples attaques terroristes du 27 juin qui ont été largement exploitées par les médias occidentaux lesquels ont cherché à démontrer que le chaos s'installait en Tunisie et que le pays était sans direction précise et ce, en se faisant aider par la nouvelle de l'hospitalisation du président tunisien, Béji Caïd Essebsi, survenue au même moment. Les députés ont même ouvert dans la foulée une enquête sur une tentative de coup d'État. En effet, les Tunisiens se sont montrés particulièrement sensibles à cette compagne de déstabilisation, nourrie depuis l’ouest et qui a visé leur pays dans un contexte de tension régionale où l’Algérie traverse une période de turbulence et où la Libye est en proie à une sanglante guerre civile.

C’est sur ce fond que le journal américain The Washington Post rapporte et commente l'information sur la baisse significative de l’aide financière américaine à l’état tunisien. Citant Sarah Yerkes qui dirige le projet « Tunisia Monitor » de Carnegie, le journal écrit :

« Les États-Unis ont ignoré la Tunisie sur fond d’une belle rhétorique qui sonne creuse face à la demande répétée de l’administration Trump de réduire considérablement l’aide américaine à la Tunisie ». En témoigne la demande budgétaire de 86,4 millions de dollars du président Donald Trump pour l’exercice 20, soit une réduction de près des deux tiers par rapport aux 241,4 millions de dollars alloués par le Congrès au titre de l’exercice budgétaire de 2019. Et alors que le Congrès a régulièrement opposé une fin de non-recevoir aux coupes demandées par l’administration Trump et a continué à financer la Tunisie à peu près au même niveau chaque année, « la volonté ininterrompue de l’administration de réduire l’aide à un pays en première ligne dans la lutte contre Daech qui est également confronté à de graves défis économiques et qui est en pleine transition politique, ne passe pas inaperçue ».

Alors pourquoi un dialogue stratégique ? Les Tunisiens sont en droit de se poser la  question alors que les attentats terroristes sont commis sous l’œil complice des troupes US stationnées en Tunisie et que les Américains refusent d’assister financièrement un État qui selon leurs investigations, s'est endetté auprès du FMI et de la BM, et ce, au nom de pseudo-réformes. Washington Post s'alarme d'ailleurs d'un sentiment anti américain qui gagne du terrain de jour en jour en Tunisie et qui pousse la population vers des horizons bien réels: « les Tunisiens se tournent de plus en plus vers les rivaux des Américains, la Russie et la Chine, pour obtenir leurs soutiens. Une récente enquête du Baromètre arabe sur la Tunisie a révélé que seulement 45 % des Tunisiens préfèrent des liens plus étroits avec les États-Unis, contre 63 % pour la Chine, 57 % pour la Turquie et 50 % pour la Russie ».

III-Maroc :

1.Pourquoi les États-Unis s’intéressent aussi soudainement au Maroc ?

Le département d'État américain a approuvé une éventuelle vente de matériel militaire au Maroc pour maintenir sa flotte actuelle de F-6. Le coût de ce contrat est estimé à 250,4 millions de dollars.

Le contrat approuvé par le département d'État américain inclut des services d’ingénierie ainsi que des pièces de rechange pour les F-16, la formation du personnel, des équipements de formation et du matériel de soutien pour les AMRAAM (missile air-air de moyenne portée avancé), CMBRE (Common Munitions Bit/Reprograming Equipment), JDAM (Joint Direct Attack Munition, une bombe guidée par GPS) et PAVEWAY (des bombes guidées laser).

Selon un communiqué de la Defence Security Cooperation Agency, "ce contrat va soutenir la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis puisqu'il va contribuer à améliorer la sécurité d'un allié majeur non-Otan qui constitue une force importante pour la stabilité politique et le progrès économique en Afrique du Nord ».

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV