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Pétrolier arraisonné: les Britanniques jouent aux "pirates"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'Iran qualifie de piraterie, l'arraisonnement de son pétrolier par la Grande Bretagne (Photo d’illustration).

Le Royaume-Uni a décidé de faire le jeu des Américains. La marine britannique a arraisonné ce jeudi dans le détroit de Gibraltar un pétrolier iranien sous pavillon panaméen. Pour justifier son acte de piraterie, la Grande Bretagne prétend que le navire baptisé "Grace One"  transportait sa cargaison vers la Syrie, qui est sous embargo pétrolier depuis 2011. La tension monte entre Londres et Téhéran.

Il semblerait que les Britanniques veulent devancer son allié américain sur la scène des tensions en espérant que les Européens, qui n’ont finalement pas adhéré au front anti-iranien de Washington, s'aligneront à leurs côtés.

Certains experts estiment que le Grace One ne transportait pas sa cargaison de pétrole de brut vers la raffinerie de Banyas, en Syrie car pour atteindre le pays, il aurait fallu prendre la direction du canal de Suez. Ces deux derniers mois, au moins quatre pétroliers iraniens sont entrés en Syrie via le canal de Suez.

Par ailleurs, le supertanker était trop surchargé pour accoster dans le port de Baniyas. Il aurait eu donc pour destination un pays européen d'où la cargaison serait livrée à plusieurs pays via des navires plus petits.

Le Grace One, un pétrolier battant pavillon panaméen, transportant du pétrole iranien, a été arraisonné le 4 juillet par des patrouilleurs britanniques au large de Gibraltar, sur consigne des États-Unis. Ce qui montre que ce sont eux qui voulaient en effet barrer la route à l’exportation du pétrole iranien, mais cette fois-ci sous la bannière du Royaume-Uni.

Étant donné que ni les sanctions américaines, ni les sanctions européennes ne sont applicables dans les eaux internationales, conformément aux lois internationales, l’arraisonnement du pétrolier iranien par les forces britanniques ressemble en quelque sorte à un piratage en mer.

Téhéran se réserve donc le droit de réagir et d'opérer de la même manière avec les navires britanniques qui naviguent dans les zones étant contrôlées par la force maritime iranienne.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV