Évoquant la pression maximale et les provocations américaines visant l’Iran, le vice-ministre russe des Affaires étrangères a recommandé l’activation immédiate du mécanisme européen baptisé INSTEX pour régler la crise.
« La réalité est que Washington exerce une pression maximale sur Téhéran et aggrave sciemment la situation de l’Iran en vue de faire pilier les autorités iraniennes alors que les problèmes peuvent être résolus par la voie diplomatique », a affirmé Sergueï Riabcov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, au quotidien russe Izvestia.
« La politique de pression maximale sur l’Iran, qui a été publiquement annoncée par les États-Unis, se poursuit. Les tentatives de créer un font anti-iranien, notamment dans le golfe Persique, sont une source d’inquiétudes. Nos homologues iraniens sont très patients et je ne crois pas qu’ils commettent une erreur face aux provocations américaines. Il est bien clair que l’accord nucléaire n’a pas assuré les intérêts économiques de la RII, qui subit depuis peu de dures sanctions imposées par les États-Unis. Nous espérons que l’INSTEX sera bientôt activé en vue de faciliter les échanges commerciaux avec l’Iran aussi bien pour les pays européens que pour les autres pays, ce qui permettra ainsi de préserver le Plan global d’action conjoint », a ajouté Riabkov.
« Moscou ne sait pas encore si Washington est enfin prêt à renouveler le Traité sur la réduction des armes stratégiques offensives “Start-3” qui expirera en 2021 », a-t-il poursuivi.
Le diplomate russe a noté que la question du FNI est toujours à l’ordre du jour des discussions entre les membres de l’OTAN, mais ceux-ci tentent de rejeter la responsabilité de l’abolition de cet accord sur la Russie.
« Après que les États-Unis ont commencé le processus de retrait du traité sur les missiles, le 2 août, je ne vois plus aucune perspective pour cet accord important. Toute modification de l’état complexe de la maîtrise des armements ne serait possible que si un miracle se produisait et si les Américains convenaient que des négociations professionnelles et constructives seraient engagées pour résoudre les problèmes posés par cet accord. Mais il n’y a actuellement aucun signe de la part des États-Unis ni de l’OTAN à cet égard », a souligné Riabkov.