Jeudi, un centre commercial a été évacué et les résidents de certaines zones de la ville côtière du nord d’Akko ont reçu l’instruction de rester chez eux après une fuite d’ammoniac d’une usine de la zone où opère le Groupe Strauss.
Des zones de la ville ont été bouclées par la police alors que les services d’urgence ont essayé de contenir la fuite et d’identifier sa source.
Trois personnes ont été soignées après s’être plaintes de brûlures aux yeux.
Les trains ont été arrêtés entre Akko et la ville voisine de Nahariya.
Dimanche, une fuite d’ammoniac dans une usine de la zone industrielle d’Har Tuv à proximité de Beit Shemesh, dans le centre des territoires occupés de 1948, avait conduit à l’évacuation de l’usine et à la fermeture d’un carrefour à proximité.
Le mois dernier, une fuite d’ammoniac dans la ville de Haïfa, juste à 500 mètres de la zone résidentielle, a conduit la maire de la ville d’Einat Kalisch-Rotem à annoncer une politique de tolérance zéro sur les accidents industriels.
L’année dernière, un tribunal a condamné Haïfa Chemicals à une amende de 500 000 shekels (122 000 euros) pour avoir utilisé un réservoir d’ammoniac pendant des décennies sans autorisation, et a ordonné la fermeture de ce réservoir.
Le réservoir controversé a été vidé en 2017, après une décision de la Cour suprême, à la suite d’une lutte de plusieurs années entre l’entreprise et les résidents locaux préoccupés par les risques environnementaux.
La décision du tribunal de fermer ce réservoir d’une capacité de 12 000 tonnes est intervenue après que des responsables locaux ont prévenu que des dizaines de milliers de personnes pourraient mourir en cas de fuite, et qu’il y aurait un risque encore plus important si une livraison mensuelle qui transportait de l’ammoniac vers le réservoir était touchée par un missile.
Dans le passé, le Hezbollah avait menacé de cibler le réservoir avec des roquettes en cas de futur conflit avec Israël.
Dimanche, Youssef Shapira, le contrôleur de l’État, a prévenu que les pompiers israéliens ne sont pas préparés à traiter une fuite potentielle de substances dangereuses qui pourrait créer une réaction en chaîne dans les usines de Haïfa.