Le yo-yo américain entre l'Iran et le Venezuela se poursuit : alors que le régime américain poursuite la voie de l'escalade militaire face à l'Iran, des informations font état d'une nouvelle tentative de coup d'Etat US au Venezuela. Il y a deux jours, les sources vénézuéliennes ont évoqué l'arrestation de plusieurs militaires dont un officier de l'Armée de l'air. Selon le ministre vénézuélien de la Communication et de l’Information, Jorge Rodriguez, des "enregistrements vidéo découverts prouvent que des armes et de l’argent ont été transférés dans le but d’organiser un coup d’État". Lors d’une conférence de presse retransmise par la chaîne d’information Telesur TV, le 26 juin, il a aussi affirmé que les conspirateurs prévoyaient de saisir des dépôts de munitions et un aéroport militaire à Caracas, puis de libérer l’ancien ministre de la Défense, Raul Baduel, condamné à une longue prison pour corruption en 2009.
"Les putschistes envisageaient de proclamer Baduel président de la République après avoir assassiné le président légal du Venezuela, Nicolas Maduro, à l’aide des mercenaires étrangers". Le 30 avril dernier, le pantin des États-Unis, Juan Guaido qui s'est autoproclamé président de la République, a tenté un énième coup de force à l'aide d'une poignée de militaires. Des affrontements ont éclaté près de la base militaire de la Carlota mais faute de soutien de l'armée vénézuélienne fidèle au chef de l'État, il a lamentablement échoué.
"Depuis cet échec, affirme Amir Abolfath, analyste iranien des questions nord-américaines, la Maison Blanche travaillait à une autre tentative avec en filigrane l'implication des officiers de l'armée de l'air vénézuélienne. D'ailleurs, les médias outre-atlantiques se sont essentiellement focalisés sur de prétendus vols militaires russes à destination du Venezuela. On a même évoqué l'atterrissage de nouveaux avions de chasse russes à Caracas ou encore l'accostage des navires de guerre russes dotés de missiles de Kalibr à Cuba. Tout ceci laissait présager un nouveau coup de force américain et l'État vénézuélien s'y attendait effectivement, surtout que la campagne médiatique anti-vénézuélienne ne cessait de dénoncer les intentions de Moscou de déployer une base militaire permanente au Venezuela."
A ce sujet, l’ambassade de Russie à Caracas a reconnu que Moscou avait livré au Venezuela des équipements techniques sophistiqués exigeant un entretien approprié. « Il s’agit de travaux planifiés qui seront poursuivis selon un calendrier concerté au préalable par les deux parties. Il importe de souligner qu’il est question non d’une présence militaire russe au Venezuela, mais tout simplement de la réalisation de contrats de service, ce qui n’apporte aucun élément déstabilisateur dans le pays », a précisé l’ambassade dans un communiqué.
Toujours est-il que les coopérations militaires entre la Russie, l'Iran et la Chine d'une part et l'État vénézuélien de l'autre, se poursuivent au grand dam de Washington. Le président russe Vladimir Poutine a assuré le 6 juin, lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg, que la Russie ne disposait pas de base militaire au Venezuela et qu’elle n’avait pas l’intention d’en créer, n'empêche qu'il est hors de question de laisser les Américains mener à bon terme leurs desseins.