Dans un contexte où les États-Unis envisagent de déployer leur système de missile Patriot dans la région, il n’est pas exclu que l’Iran puisse acheter le système de défense antiaérienne S-400 de la Russie, a déclaré le vice-président de la commission de la défense de la chambre basse du Parlement russe, Alexander Sherin.
Le Parlementaire russe a proposé à l’Iran d’acheter le système de défense antimissile russe S-400, au moment où un drone de l’armée américaine ayant violé l’espace aérien iranien a été abattu par le bouclier de défense antiaérienne fabriqué par l’industrie de défense de l’Iran.
S’exprimant jeudi dans une interview avec Ria Novosti, Sherin a évoqué le déploiement du système américain de missiles Patriot dans la région et a déclaré : « J’imagine que les mesures américaines ne sont que des tentatives d’afficher leurs capacités militaires et de provoquer une tension militaire. »
« Je pense que l’Iran a un besoin urgent d’acheter le système de défense russe S-400 afin d’être complètement protégé », a-t-il ajouté.
Ces propos sont bien plus qu’« inquiétants » pour un Israël qui s’apprête à accueillir d’ici quelques jours le haut conseiller russe pour la sécurité, avec qui Tel-Aviv et Washington devraient, disent les Israéliens, évoquer « l’expulsion de l’Iran de Syrie ». DEBKAfile, site proche du Renseignement de l’armée israélienne, évoque cette inquiétude : « Téhéran envisage une possible coopération avec une puissance étrangère pour renforcer sa défense aérienne contre toutes frappes éventuelles. »
Et le site de reprendre les propos du secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Chamkhani, en visite actuellement en Russie. « L’Iran se trouve confronté à des menaces bien concrètes. Néanmoins, lorsqu’il s’agit de la défense aérienne d’un pays, il est possible d’envisager d’utiliser le potentiel étranger en plus de nos capacités nationales », a-t-il déclaré en réaction à la possibilité de l’achat par l’Iran des batteries S-400 russes.
Il y a quelques jours le même site DEBKA avait fait état d’un refus russe d’une demande iranienne en ce sens, ce qui rend les propos de l’amiral Chamkhani doublement alarmants pour le régime de Tel-Aviv.
En Russie, Chamkhani a une nouvelle fois rejeté tout dialogue sous pression avec les États-Unis, faisant comprendre qu’à Qods, où doit se tenir la réunion tripartite Russie-USA-Israël, le message de l’Iran est la fermeté.
Ce jeudi, l’un des drones les plus sophistiqués et les plus chers de l’US Navy a été réduit en miettes par les batteries de missiles iraniens 3-Khordad dans le ciel du Sud iranien. À l’heure qu’il est, les experts américains et surtout israéliens ont toutes les raisons du monde de se demander à quel autre coup royal ils devraient s’attendre si les S-400 venaient à intégrer la DCA iranienne.