Les combats font rage à Hama et dans le sud d'Idlib. Les forces syriennes du Tigre avancent, secondées par la couverture aérienne russe sur fond d'acheminement permanent d'armes et de munitions américano-européennes aux terroristes d'Al-Nosra, d'Ahrar al-Cham ainsi que du Parti al-Turkistani. À l'appui logistique aux terroristes, s'ajoute aussi un appui en renseignement qu'assurent les Israéliens dont de nombreux supplétifs (takfiristes) se trouvent face à l'armée syrienne et de la Russie à Idlib ou encore à Hama. Dans la nuit de samedi à dimanche, l'armée syrienne a lancé une nouvelle attaque dans le nord ouest de Hama qui visait à sécuriser de nouvelles localités récemment reconquises.
Menée par les forces du Tigre, l’armée syrienne a lancé son attaque en prenant d'assaut le sommet stratégique de Tal Malah pour reprendre cette position stratégique aux terroristes de Hayat Tahrir al-Cham. Après une courte bataille, l’armée syrienne est parvenue à reprendre Tal Malah et la ville voisine de Jibeen et les terroristes se sont retirés vers l'Est. Mais une fois sur place, des centaines de pièges à l'explosif se sont activés. Selon une source militaire proche de Mhardeh, les terroristes s'étaient pour la plupart retirés du sommet de la colline suite aux frappes intensives de l'aviation syrienne et russe contre leurs positions.
Grâce aux progrès enregistrés ce samedi par l’armée syrienne, les avancées des terroristes dans le nord-ouest de Hama ont été complètement endiguées, ce qui permettra la réouverture de la route principale reliant Mhardeh à al-Sqaylabiyeh.
Les forces du Tigre vont maintenant se concentrer sur le front de Kafr Naboudeh, où elles envisagent de reprendre le contrôle de la colline de Tal Sakher et de la ville voisine d’al-Hobeit.
Tant que cette route restera fermée, les terroristes de Hayat Tahrir al-Cham et leurs alliés de Jaysh al-Izza et du Front de libération nationale, tous soutenus par la Turquie, pourront harceler ces villes du nord-ouest de Hama. Vendredi, le président turc a explicitement menacé l'armée syrienne et la Russie de représailles si les points de trafic d'armes à destination des terroristes déguisés en "poste d'observation" continuaient à être pris pour cible des frappes aériennes. Il a ainsi démenti les propos la veille de la Défense russe, laquelle avait affirmé avoir frappé les points précités à la demande d'Ankara.
Selon une source sur le terrain, l'armée syrienne continue d'attaquer au missile sol-sol et à l'artillerie la région avoisinante de Tal Malahet et les combats se poursuivent pour sécuriser cette région.
Selon une autre dépêche en provenance de la Syrie, moins de 24 heures après les menaces turques contre l’armée syrienne, l’armée turque a consolidé deux de ses principaux postes d’observation autour de la ville d’Idlib.
Selon Al-Masdar News, un important convoi de l'armée turque est entré dans le nord de la Syrie via le poste-frontière de Kfar Lusein dans la matinée du 15 juin et s'est dirigé vers les deux postes d'observation proches des villes de Touqan, dans le sud d'Idlib, et de Murak, dans le nord de Hama. Le convoi se composait de huit véhicules BMC Kirpi II, de deux véhicules de transport de troupes blindés (APC) ACV-15 et d'un véhicule de mobilité d'infanterie (IMV) Otokar Cobra II.
Alors que les forces militaires syriennes mènent de vastes opérations à Idlib, au nord de Hama et à l’ouest d’Alep pour en finir avec les terroristes, deux bâtiments de guerre et des avions de transport russes ont été expédiés vers la zone pour assister l’armée syrienne. Les nouveaux équipements russes se dirigent vers le port de Tartous, dans l’ouest de la Syrie. L'intensité des combats à Idlib oblige, les États-Unis et l'OTAN étant désormais présents aux côtés de l'armée turque au Nord et au Nord-est. De nouveaux convois d'armes russes viennent de passer le détroit du Bosphore et appareillent vers le port de Tartous. Les USA et l'OTAN se battent désormais amplement la Russie dans le nord syrien, constate un analyste.
Il y a quelques jours les éléments du groupe terroriste de l’Armée syrienne libre (ASL), qui se bat contre l’armée syrienne dans le nord et l’ouest de la province de Hama, s'attendaient à recevoir des missiles anti-aériens des États-Unis. La Turquie qui materne depuis 2011. Une délégation des terroristes de l'ASL s'est même rendu ces derniers jours à Tel-Aviv, comme pour s'assurer du soutien israélien. Plus d'un analystes affirme désormais qu'à Idlib et à Hama, la Turquie, Israël et les Etats-Unis agissent ensemble et se battent contre l'armée syrienne et la Russie.