Dans sa première déclaration après avoir été nommé à son nouveau poste, Matthew Tueller, nouvel ambassadeur des États-Unis en Irak, dont la mission diplomatique à Bagdad a été confirmée il y a deux jours par le Sénat, a accusé la République islamique d’Iran d’intervention dans les affaires intérieures de l’Irak.
Selon le site d’information Bagdad Today, lors d’une conférence de presse, Matthew Tueller, a déclaré que Washington voulait soutenir l’Irak face aux ingérences étrangères, en prétendant que l’Iran était une « menace » pour l’Irak. « Nous devons nous assurer que l’Irak serait en mesure de repousser les menaces internes et externes, dont la menace iranienne contre sa souveraineté et son intégrité territoriale », a-t-il ajouté.
Matthew Tueller, qui était auparavant l’ambassadeur des États-Unis au Koweït, a déclaré : « L’Irak risque d’être consumé par le feu d’un conflit entre l’Iran et les États-Unis. »
Récemment, un haut responsable du gouvernement irakien a déclaré au site d’information Al-Arabi al-Jadid, que Matthew Tueller devrait être considéré comme un « ambassadeur de guerre », étant donné son animosité profonde pour la République islamique d’Iran.
Sous Barack Obama, Matthew Tueller a été ambassadeur des États-Unis au Koweït de 2011 à 2014. Après cette date, il a été nommé tour à tour chef de mission adjoint à l’ambassade au Caire, conseiller politique à l’ambassade à Bagdad, chef de mission adjoint à l’ambassade du Koweït, conseiller politique à l’ambassade à Riyad, chef de mission adjoint à l’ambassade à Doha (Qatar) et chef du bureau américain à Aden (Yémen).
En tant que chef du bureau américain à Aden, sa mission consistait à se charger des coordinations avec les mercenaires de la coalition saoudienne pour assurer le soutien des États-Unis aux forces d’agression.
Par ailleurs, le ministre irakien du Pétrole, Thamer al-Ghadhban, a réagi à la décision du géant pétrolier américain ExxonMobil d’évacuer tous les employés étrangers de son site irakien d’al-Qurna 1 (dans le sud du pays) pour les transférer à Dubaï, aux Émirats arabes unis.
La décision d’ExxonMobil est « inacceptable » selon le ministre irakien, qui a déclaré ce dimanche que cette décision n’a pas été prise réellement pour des raisons liées à la sécurité du personnel d’ExxonMobil, car il n’existait aucune menace contre la sécurité des employés du pétrolier américain dans les champs pétrolifères du sud du pays. « Cette décision était purement politique », a déclaré Thamer al-Qhadhban. Il a demandé le retour immédiat du personnel étranger d’ExxonMobil à al-Qurna 1, situé près de Bassora.
Thamer al-Ghadhban a déclaré avoir envoyé une lettre à ExxonMobil demandant au pétrolier américain de reprendre immédiatement le travail sur le champ de pétrole du sud du pays, avant une réunion avec les dirigeants de la société plus tard dans la semaine.
L’évacuation a eu lieu quelques jours à peine après que les États-Unis ont retiré le personnel non essentiel de leur ambassade à Bagdad.
« La décision d’ExxonMobil n’a pas affecté la production sur le champ pétrolifère d’al-Qurna 1 et les travaux se poursuivent normalement, sous la supervision d’ingénieurs irakiens », a déclaré samedi le chef de la compagnie pétrolière irakienne South Oil (Bassora), Ihsan Abdul Jabbar Ismaïl. Il a estimé que l’absence du personnel étranger d’ExxonMobil ne serait que temporaire. Selon lui, 1 700 personnes travaillent à al-Qurna 1 et la décision du pétrolier américain ne concernait qu’une trentaine de personnes, pour la plupart des conseillers et des employés des services financiers ou de marketing.