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Des tactiques d'anticipation de la Résistance ont pris de court le régime de Tel-Aviv

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Carte des cibles par les engins palestiniens en 2014. (Image tirée du Twitter de l'armée israélienne)

Revenant sur les guerre de 4 et 5 mai entre Israël et Gaza, de nombreux analystes politiques sont d'avis qu'il y a quelque chose de changé entre Israël et les Palestiniens : alors que ces derniers ont fait de nombreux bons en avants, allant d'innovation tactique en innovation stratégique, Israël, lui, reste aveuglement enfermé dans son mythe de supériorité. Les frappes aériennes d'Israël perd tout de leur supériorité puisque la Résistance a appris à y faire face:  les missiles font peur aux avions car chaque frappe aérienne reçoit désormais une riposte.

Ce changement de la donne, le commandant de l’armée de l’air israélienne le reconnaît explicitement : il affirme que lors des récentes tensions dans la bande de Gaza, la Résistance "a réussi à jouer avec Israël", jeu qui a réussi à changer la donne en faveur du mouvement de la Résistance islamique de la Palestine.

« Nous étions proches de l'escalade totale, l'équation était très délicate », analyse-t-il. « Les missiles auraient pu atteindre Gush Dan, cette métropole peuplée de 3. 5 millions d'habitants et qui compte 245 localités. Nous étions complètement à la merci du Hamas qui a essayé d'atteindre ses objectifs et pourrait nous entraîner dans une escalade entière», a affirmé Tomer Bar lors d’une interview avec le journal israélien Maariv.

« Les frappes aériennes d'Israël visaient des cibles militaire et des QG des Palestiniens. Or le Hamas a très bien anticipé cette fois et avaient bien compris comment s'y prendre pour se mettre à l'abri. Cette anticipation a tout changé de fond en comble surtout l'équation de la force qui a tourné à l'avantage du Hamas qui a très bien compris nos limites et en a joué contre nous. Pour tout dire, le Hamas a joué d'Israël », a-t-il rappelé.

Cet aveu revient constamment et depuis une semaine dans la quasi totalité des analyses: de posture offensive, Tel-Aviv a passé à une posture défensive au second jour des tirs de missiles palestiniens. Les avions de combat du régime sioniste ont frappé 320 sites, sans infliger aucune perte significative à la Résistance qui elle, au contraire, est parvenu à étendre son action. Ni le Hamas ni le Jihad islamique n'ont subi de dégâts significatifs, ce que reconnaît d'ailleurs le commandant en chef de l'armée de l'air d'Israël qui avoue à mots couverts avoir été surpris par les méthodes d'anticipation de la Résistance au nombre des quelles figure aussi une capacité inattendue de guerre électronique. Mais ce n'est pas tout. 

Signe des temps, Israël vient de lever en effet le blocus sur la zone de pêche palestinien au nord de Gaza pour préserver une trêve bien fragile qui selon les commandant de la Résistance risque à tout moment de s'effondrer. Tel-Aviv a levé l’interdiction imposée le vendredi 3 mai aux bateaux de pêche palestiniens de prendre la mer au large de Gaza lors d’une flambée de violence meurtrière au début du mois.

« Vendredi, la zone de pêche de la bande de Gaza devrait rouvrir à une distance pouvant aller jusqu'à 12 milles marins depuis la bande de Gaza jusqu’à Rafah dans le sud et à une profondeur de six milles entre Gaza et Beit Lahia dans nord », a déclaré le Coordonnateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT), une unité du ministère israélien des Affaires militaires.

Lire aussi : La Résistance aurait réussi à brouiller les radars israéliens et tromper ses bombardiers

En effet et à peine quelques jours avant la toute dernière escalade Israël-Résistance à Gaza, un missile "inconnu" aurait été tiré dans une zone de pêche, provoquant son blocus immédiat par Israël. Revenant sur ce tir de missile non revendiqué, la presse israélienne a cru y voir une "nouvelle menace" contre la navigation israélienne, non sans rapport avec l'escalade des tensions US/Iran dans le golfe Persique. Le blocus imposée à cette zone ne s'est évidemment pas déroulé sans heurts, les militaires sionistes ayant assassiné au moins deux pécheurs palestiniens. Les 4 et 5 mai, et suite aux frappes aux missiles de la Résistance, Israël a à nouveau suspendu son trafic maritime puis son trafic ferroviaire par crainte d'avoir à subir des pertes dans ces deux secteurs. Vendredi, alors que les Palestiniens manifestaient pour le 58e vendredi consécutif sur les frontières avec Israël, une information a fait état d'un double tir de missile qui aurait visé le point de passage d'Abou Salem (Erez) provoquant encore une fois la panique des militaires sionistes lesquels auraient ouvert le feu sur les bateaux de pêche dans le nord de la bande de Gaza et pourtant Israël a été forcé de lever le blocus. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV