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« L’Iran va riposter si ses intérêts auprès de l’OPEP sont menacés »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien du Pétrole n‘écarte pas un possible effondrement de l’OPEP. (Photo d’illustration)

L’Iran répondra aux menaces proférées par d’autres membres de l’OPEP si ses intérêts sont menacés, a déclaré le ministre iranien du Pétrole.

Le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zangeneh, a averti que l’Iran ne resterait pas sans réagir si ses intérêts au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) étaient menacés.

« L’Iran a adhéré à l’OPEP pour pouvoir défendre ses intérêts et si les membres de l’organisation cherchent à le menacer, il ne resterait pas sans répondre », a déclaré Zangeneh.

Le ministre du Pétrole a tenu ces propos après une réunion avec le secrétaire général de l’OPEP, Mohammed Barkindo, arrivé mercredi à Téhéran pour participer à la 24e exposition iranienne sur le pétrole, le gaz, le raffinage et la pétrochimie.

« J’ai dit à M. Barkindo que l’OPEP est menacée par l’unilatéralisme de certains de ses membres et qu’il est possible que l’organisation s’effondre », a-t-il déclaré à l’issue de la réunion.

Barkindo a déclaré que l’OPEP cherchait à prendre des décisions de façon collective.

« Nous avons vu maintes fois dans le passé comment des décisions prises unilatéralement par des États membres n’ont pas eu d’effet. La même chose se reproduira cette fois-ci », a affirmé le chef de l’OPEP.

L’OPEP et ses alliés doivent se réunir en juin pour décider de tout changement dans la politique d’approvisionnement.

L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, tous deux membres de l’OPEP, se sont toutefois engagés à accroître leur production de pétrole pour remplacer les barils iraniens, en soutien à la politique américaine visant à réduire les exportations de pétrole de l’Iran.

Les États-Unis ont annoncé le mois dernier qu’ils ne renouvelleraient pas les dérogations permettant aux huit plus gros clients de Téhéran d’acheter son pétrole. Les exemptions ont expiré le 1er mai.

L’Iran a accusé l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis d’avoir exagéré leur capacité à remplacer le pétrole iranien.

Les pays touchés par les sanctions américaines se sont jusqu’ici opposés à la décision attendue, citant des conditions de marché tendues et des prix élevés du carburant qui nuisent aux industries dépendantes du pétrole.

Jeudi, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu, a mis en garde contre les répercussions des sanctions anti-iraniennes des USA, affirmant qu’elles affecteraient toute la région, y compris son propre pays.

En ce qui concerne l’expiration des dérogations, le haut diplomate turc a déclaré que son pays ne pouvait pas abandonner si rapidement le pétrole iranien.

« Les raffineries en Turquie ne sont pas adaptées au pétrole irakien », a déclaré Çavusoglu.

La semaine dernière, la Chine a critiqué les sanctions américaines, affirmant que ses relations avec Téhéran étaient conformes au droit international, « raisonnables et légitimes ».

Plus tôt cette semaine, le ministre indien des Affaires extérieures, Sushma Swaraj, a critiqué son homologue américain, Mike Pompeo, affirmant que dans l’immédiat, il était impossible de prendre des mesures pour assurer des approvisionnements alternatifs permettant de remplacer le pétrole iranien.

La Corée du Sud et le Japon ont également cherché à négocier avec les États-Unis, appelant Washington à revenir sur sa décision.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV