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Chine : les sanctions US intensifieront les troubles au Moyen-Orient

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une caméra montre le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang contre une carte représentant les États-Unis d’Amérique lors d’un briefing quotidien à Pékin, le 29 janvier 2019. ©AP

La Chine a averti que la décision des États-Unis de mettre fin aux dérogations qui permettaient à huit pays d’importer du brut iranien allait intensifier les troubles au Moyen-Orient.

Le porte-parole de la diplomatie chinoise Geng Shuang a fait part, le mardi 23 avril, de la ferme opposition de Pékin à la mise en œuvre de sanctions unilatérales contre l’Iran par les États-Unis, avertissant que cela allait intensifier les troubles au Moyen-Orient ainsi que sur le marché énergétique international.

Geng Shuang a déclaré que les États-Unis agissaient hors du cadre de ses prérogatives légales en imposant des sanctions unilatérales au secteur pétrolier iranien. « Les échanges qu’entretiennent l’Iran et les autres pays sont de nature légale et logique et il faut les respecter », a-t-il ajouté.

Le porte-parole de la diplomatie chinoise a annoncé que Pékin avait officiellement fait part aux États-Unis de sa plainte concernant les récentes mesures de ce pays contre le secteur pétrolier de l’Iran.

« La Chine appelle les États-Unis à respecter ses intérêts et préoccupations », a déclaré Geng Shuang.

Le président américain Donald Trump a décidé, le lundi 22 avril, de mettre fin dès le 2 mai aux dérogations qui permettaient encore à huit marchés (Chine, Inde, Turquie, Japon, Corée du Sud, Taïwan, Italie et Grèce) d’importer du brut iranien. La Maison-Blanche dit entendre porter à zéro les exportations du brut iraniennes et priver la République islamique d’Iran de sa principale source de revenus.

Dans la foulée, un analyste géopolitique américain a averti que la décision de l’administration Trump de mettre fin aux exemptions de sanctions pour les importations de pétrole iranien ferait monter les prix et pourrait plonger une économie mondiale déjà en train de basculer dans la récession.

Dans un entretien exclusif avec le service anglophone de l’agence de presse iranienne Tasnim, Dean Henderson, auteur et analyste géopolitique du Missouri, a déclaré que le manque d’approvisionnement iranien pourrait entraîner une hausse des prix, ce qui pourrait rudement porter atteinte à une économie mondiale déjà en train de basculer dans la récession. « Économiquement parlant, cela aidera les producteurs de pétrole tels que l’Iran et le Venezuela et nuira aux pays importateurs de pétrole », a-t-il réaffirmé.

Dean Henderson a déclaré que cette décision de la Maison-Blanche allait isoler davantage les États-Unis au sein de la communauté mondiale.

Les préoccupations quant à une hausse inattendue des cours du brut sont déjà à leur comble en raison des sanctions américaines visant l’Iran, d’autant plus que Donald Trump aura à contrôler la flambée du prix de l’essence à l’intérieur des États-Unis.

Pour chaque dollar qui s’ajoute au prix du pétrole, en raison de sanctions, le coût pour les ménages et les entreprises américaines s’élève d’environ cinq milliards de dollars par an.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV