Zarif est en Syrie depuis ce matin et il a eu des entretiens avec Bachar al-Assad et Walid al-Mouallem à l’occasion desquels il a rappelé l’urgence de la situation à Idlib, en précisant qu’il allait certainement aller en Turquie après cette courte visite à Damas.
Le ministre des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran a rencontré le président syrien Bachar al-Assad ce matin.
Les différentes dimensions des relations bilatérales, les principaux problèmes régionaux, les dernières avancées d’Astana, le processus politique de résolution de la crise en Syrie ainsi que le suivi des accords signés entre les deux pays ont été les principaux sujets traités lors de cette rencontre.
« Nous avons eu des discussions fructueuses au cours desquelles nous avons abordé les questions régionales, le processus de paix et les relations bilatérales entre l’Iran et la Syrie. Nous sommes toujours aux côtés du peuple syrien et nous travaillerons avec le gouvernement et le peuple syriens pour améliorer la situation économique des deux pays. Je suis convaincu que, grâce à la coopération, nous pourrons améliorer les conditions de vie des deux pays », a-t-il précisé quant à sa rencontre avec le dirigeant syrien.
Après avoir rencontré Bachar al-Assad, Zarif s’est également entretenu avec son homologue syrien, Walid al-Mouallem.
« Compte tenu des récentes évolutions dans la région, en particulier des politiques insensées adoptées successivement par les États-Unis — reconnaître l’annexion du Golan, transférer l’ambassade américaine à Qods et finalement considérer le CGRI comme une organisation terroriste —, il était temps que nous joignions nos efforts entre les pays alliés de la région pour consolider les victoires déjà obtenues et pour coordonner nos politiques régionales. C’est dans ce cadre que s’inscrit ma visite actuelle en Syrie, qui sera en principe suivie d’une en Turquie », a affirmé de prime abord le ministre iranien des Affaires étrangères.
« La situation à Idlib nous préoccupe sérieusement et nous, de concert avec les Turcs et les Russes, nous sommes tous obligés de respecter les engagements auxquels nous avons souscrits relativement à cette ville, dont l’un des plus importants était le désarmement et l’élimination des groupes terroristes », a-t-il expliqué à la sortie de sa rencontre de ce mardi après-midi avec Walid al-Mouallem.
« Le Front al-Nosra fait peser une menace sérieuse sur les habitants d’Idlib et des environs, notamment sur ceux d’Alep. Nous devons tous être vigilants au sein du groupe d’Astana et je ferai certainement un voyage en Turquie », a précisé le chef de la diplomatie iranienne, qui a ajouté : « J’ai eu un dialogue très constructif avec le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Mouallem, sur la manière de faire progresser le processus politique dans le cadre des pourparlers d’Astana, et notamment en ce qui concerne le comité constitutionnel syrien, points sur lesquels nos avons besoin d’une coordination réelle avec nos homologues russes et turcs. »
« De bonnes décisions ont été prises par les deux pays pour la coopération bilatérale, en ce qui concerne les affaires économiques, le secteur privé, le secteur public, etc. », a affirmé aussi Zarif qui a ajouté :
« En ce qui concerne le transit entre l’Iran, l’Irak et la Syrie, des discussions intéressantes ont eu lieu lors de la visite de Rohani en Syrie et lors de celle d’Adel Abdel Mahdi en Iran et j’espère que les mesures adoptées apporteront la paix et la sécurité à la région et qu’elles serviront aussi les intérêts des populations, notamment des nations irakienne, syrienne et iranienne. »