TV

S-400 : la Russie salue les positions fermes d’Erdogan, faisant monter d'un cran les tensions US/Turquie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les complexes russes S-400.©Sputnik

À mesure que le bras de fer s'intensifie entre la Turquie et l'OTAN autour des S-400, la Russie se sent plus proche d'Ankara. Pour de nombreux analystes, la livraison de S-400 à l'un des membres de l'OTAN a été de loin une initiative destinée à provoquer des fractures au sein de l'Alliance qui se déploie ces jours en mer Noire dans une logique de provocation contre la Russie. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov a annoncé dimanche que Moscou avait salué la position "décisive" du président turc face aux pressions sans précédent de Washington sur Ankara.

Alors que les pressions des Américains sur la Turquie quant à l’achat du système S-400 se poursuivent, le porte-parole du Kremlin a rendu hommage aux positions du président turc.

« Les pressions sont sans précédent. Nous nous félicitons de la position plutôt ferme et péremptoire du président Erdogan. Nous pensons que seule cette position nous permettra effectivement de lancer un dialogue libre et souverain », a déclaré Dmitri Peskov, qui s’est attardé sur la prise de position d'Ankara sur l’achat du système de défense antiaérienne S-400.

La Turquie pourrait chercher des « alternatives » aux Patriot et aux F-35.

Selon Peskov, rares sont les pays dans le monde qui peuvent agir de manière aussi indépendante.

« La Russie et la Turquie en font partie », s’est-il réjoui.

Les responsables de Washington ont à plusieurs reprises mis en garde ces dernières semaines la Turquie contre l'achat du S-400. Le vice-président américain, Mike Pence a déclaré que la Turquie devrait choisir : soit il reste membre de l’OTAN, soit il acquiert des systèmes de défense aérienne russes.

Le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a déclaré le mardi 9 avril, aux législateurs que si la Turquie, alliée au sein de l'OTAN, acquérait le système de défense antiaérienne russe S-400, elle ne recevrait pas l'avion de combat F-35, et qu'elle avait laissé la porte ouverte à des sanctions. 

Les responsables turcs, tout en rejetant les positions américaines, ont déclaré qu’il était hors de question de discuter de l’achat de ce système de défense antimissile auprès de la Russie et que les pressions de Washington n’avaient aucun effet.

En novembre 2016, des rapports ont révélé que la Russie et la Turquie étaient en train de négocier un accord portant sur la fourniture d'un système de missiles S-400. En septembre 2017, Moscou a confirmé la signature de l'accord, tandis que le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé que la Turquie avait déjà transféré le paiement anticipé. Les États-Unis cherchent activement à faire capoter les efforts de la Turquie d’acquérir les systèmes russes S-400.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV