La décision d’al-Sissi de sortir de la coalition anti-iranienne a scotché Trump. C’est que Trump met les pays arabes devant des défis qu’ils ne veulent relever… Et Trump a du mal à comprendre cela !
Al-Sissi a fait comprendre clairement au président américain qu’en dépit des bonnes relations qu’ils entretiennent, il n’est pas concevable que Le Caire entre dans des conflits et différends avec l’Iran. Et Trump devrait savoir que chaque État fixe ou change sa politique en fonction de ses intérêts. Le grand échec de Trump dans la région, c’est qu’il ne sait pas réellement ce qu’il veut, mis à part le fait qu’il sait qu’il veut aider Israël et marginaliser l’Iran.
Les actions et les décisions entreprises au Moyen-Orient par le président US depuis son entrée à la Maison-Blanche n’ont fait qu’accroître les tensions déjà existantes entre son pays et l’Iran en mettant aussi certains pays arabes devant des défis auxquelles ils ne s’attendaient pas.
La personnalité très particulière et imprévisible de Trump ainsi que sa compréhension simpliste de la situation au Moyen-Orient ont ainsi été à l’origine d’une confusion généralisée s’étendant aux ennemis et alliés traditionnels de l’Amérique.
À cet égard, le magazine américain Slate, dans un article sur le départ de l’Égypte de la coalition anti-iranienne, écrit : « La décision prise par l’Égypte de se retirer de la coalition anti-iranienne sous la direction des États-Unis, appelée “OTAN arabe”, montre que les plans ambitieux de Trump pour le Moyen-Orient sont en train de tomber à l’eau. »
Mercredi, Trump a appelé al-Sissi « un grand président » et le lendemain ce dernier a fait sortir Le Caire de la coalition en question. Trump n’a aucune maîtrise du Moyen-Orient et de ses complexités et il a été plus que surpris de cette décision du président égyptien.
Le retrait de l’Égypte du projet de l’« OTAN arabe », du fait que Le Caire a la plus grande armée arabe au monde, a porté un coup fatal à cette coalition avant même qu’elle ne voie le jour.
Le Moyen-Orient est un endroit très difficile même pour les meilleurs diplomates eu monde et même dans des pays dits idylliques (avec de belles plages et de beaux palais). Car cette région est en proie à des différends idéologiques, religieux et frontaliers extrêmes. Certains gouvernements sont unis sur certaines questions mais sur d’autres, ils sont hostiles les uns aux autres et les frontières sont également sujettes à controverse, comme nous venons de le préciser.
Les terroristes multinationaux exacerbent les tensions et les puissances étrangères intensifient les conflits locaux et les guerres menées dans le sens de leurs intérêts économiques, politiques, stratégiques…
Et Trump, en tant que président de la « superpuissance américaine », complique la situation plus que n’importe qui d’autre… Il provoque chaque jour un peu plus Netanyahu à briser des tabous et il met aussi de l’huile sur le feu dans les relations Téhéran-Riyad. Entre autres…