Faisant référence au soutien des États-Unis, de l’Arabie saoudite et d’Israël aux terroristes, le chef de la diplomatie iranienne a affirmé qu’ils devaient voir la réalité de face, car ils ne peuvent plus restaurer les groupes terroristes.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que la décision américaine de blacklister le Corps des gardiens de la Révolution d’Iran ne contribuerait en rien à son projet de réanimer les groupes terroristes Daech et al-Nosra.
« Les perdants de la guerre contre le terrorisme dans notre région ne peuvent pas effacer l’histoire. Cibler le CGRI ne ravivera pas Daech et al-Nosra — leurs clients et leurs créations », a écrit Zarif ce jeudi sur son compte twitter.
Losers of our region's War on Terror cannot rescind history. Targeting #IRGC won't revive ISIS and Nusra—their clients and very creations.
— Javad Zarif (@JZarif) April 11, 2019
Game over, ladies and gentlemen: time to face the fact that you've exhausted every wrong choice and scapegoating won’t be your panacea. pic.twitter.com/VJfDaHME0I
« Fin du jeu, Mesdames et Messieurs, il est temps de prendre conscience du fait que vous avez épuisé tous les mauvais choix et que les boucs émissaires ne seront pas votre panacée », a-t-il ajouté.
Le tweet de Zarif était accompagné d’une image faisant référence à un article datant de 2014 publié dans le journal en ligne britannique The Independent, qui traitait du rôle de l’Arabie saoudite et de son « financement substantiel » à Daech lors de son invasion au nord de l’Irak.
Dans un autre tweet, le haut diplomate iranien a affirmé que « Daech aurait tenu deux capitales arabes et déployé une armée terroriste aux portes de l’Europe si le CGRI n’avait pas combattu aux côtés des peuples courageux d’Irak et de Syrie ».
When @realdonaldtrump insisted that "Iran is killing ISIS", exactly who did he think was doing the fighting & making the sacrifice?
— Javad Zarif (@JZarif) April 10, 2019
ISIS would've held two Arab capitals & fielded a Terrorist Army on Europe's doorstep had #IRGC not fought alongside brave peoples of Iraq & Syria. pic.twitter.com/km9z1OTgHk
Les propos de Zarif étaient une réaction à la décision des États-Unis de désigner le CGRI comme une organisation terroriste — une décision qui a suscité une large condamnation en Iran et dans un certain nombre d’autres pays.
Le secrétaire d’État US a annoncé ce lundi 8 avril inscrire le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), une des composantes des forces armées iraniennes, sur la liste noire des groupes terroristes.
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En réaction à la décision de Washington, l’Iran a placé sur sa liste noire les forces américaines déployées au Moyen-Orient. Dans une lettre adressée au président du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne, le ministre des Affaires étrangères affirme :
« Le soutien patent et latent des forces américaines aux groupes terroristes et l’implication directe des militaires des États-Unis dans des actes terroristes à travers la région justifient parfaitement le blacklistage des troupes US au Moyen-Orient. »
« Il s’agit d’une mesure qui répond à la loi iranienne de lutte contre les violations des droits de l’homme, les actes aventuristes et terroristes des États-Unis dans la région », écrit Zarif à l’adresse du président Rohani, qui est aussi le président du Conseil suprême de la sécurité nationale du pays.