L’Institut d’études de sécurité nationale (INSS) de l’Université de Tel-Aviv s’est attardé dans son récent rapport sur le défi que représentent les missiles à longue portée des groupes de la Résistance palestinienne dans la bande de Gaza, qui ont visé depuis octobre 2018 à trois reprises les territoires occupés par Israël.
Dans le rapport d’Amos Yadlin, ancien chef du renseignement militaire israélien qui dirige actuellement cet institut, il est écrit : « Les récents missiles tirés sur Tel-Aviv ou sur Hacharoun dans le Nord sont un défi pour le front intérieur et un simple exemple de ce qui se passera lors d’une future confrontation. »
Ce rapport a également détaillé les dégâts infligés par les obus de mortiers ou missiles de la Résistance tirés le 17 octobre et les 14 et 15 mars 2019.
« Le message des missiles du Hamas est que la Résistance est capable de tirer une pluie de missiles même sans aucune confrontation d’envergure, dont l’objectif est de faire pression sur Tel-Aviv pour qu’il accepte les revendications de ce mouvement », lit-on dans ce rapport.
Ce rapport met également l’accent sur la nécessité de consolider les habitations, de créer des refuges et de transmettre l’expérience des colons dans la bande de Gaza aux autres habitants d’autres endroits, dont le centre de la Palestine occupé. « La chute de ces missiles sur les quartiers surpeuplés infligera des coups durs à Israël en réduisant sa marge de manœuvre politique face aux auteurs de ces tirs de missiles, que ce soient les combattants du Hamas ou eux du Hezbollah » a précisé ce rapport.
La défaillance du Dôme de fer
Évoquant l’incapacité du système « Dôme de fer » à faire face à cette pluie de missiles, ce rapport a indiqué : « En cas de confrontation générale, ce système ainsi que les autres installations militaires ne pourront défendre que les infrastructures vitales et civiles. Par conséquent, il est nécessaire de multiplier ces batteries antiaériennes pour couvrir la plupart des régions. Il faut également informer les colons, notamment ceux des grandes colonies, des dangers que représentent ces missiles. »
« En cas de confrontation militaire, que ce soit avec le Hamas dans la bande de Gaza dans le Sud ou avec le Hezbollah à la frontalière avec le Liban dans le Nord, le front interne aurait une multitude de défis à affronter, » s’est inquiété Amos Yadlin.