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Syrie: le retour d’Ankara à l’option militaire

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat turc à la frontière avec Syrie. ©Reuters/archives

Le président turc a déclaré qu’après les élections locales prévues dimanche 31 mars dans son pays, il se mettrait à résoudre la crise syrienne sur le champ de bataille.

Cherchant à élargir la base électorale du Parti de la justice et du développement auquel il appartient à la veille des élections locales, Recep Tayyip Erdogan a affirmé ce samedi 30 mars qu’il résoudrait la question de la Syrie sur le champ de bataille.

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« La priorité postélectorale d'Ankara consiste à régler la question syrienne, si possible sur le terrain plutôt qu’autour de la table des négociations », a déclaré le président turc à Istanbul lors du premier de ses six meetings électoraux.

Les déclarations d’Erdogan interviennent alors que le ministère turc de la Défense a annoncé dans un communiqué que son armée de l’air a lancé ce samedi une frappe d’envergure contre les positions du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l’Irak.

« Dans le cadre de l’opération Pence lancée ce 30 mars, l’armée de l’air turque a attaqué le quartier général, les abris et les bunkers du groupe terroriste du PKK dans le district de Qandil, dans le nord de l’Irak, où se trouvaient des dirigeants terroristes prêts à attaquer les forces de l’armée turque », a fait savoir le communiqué.

En outre, le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, et le chef d’état-major, le général Yasar Güler, ont inauguré aujourd’hui un centre dans la province de Sanliurfa, dans le Sud-Est, chargé d’intervenir militaire à l’est de l’Euphrate, dans le nord de la Syrie, si le besoin s’en faisait sentir.

Dans l’objectif d’augmenter le nombre de ses postes d’observation dans la zone de désescalade dans la province syrienne d’Alep, l’armée turque avait déployé des forces spéciales et des blindés dans la province frontalière de Hatay pour ainsi faciliter son entrée sur le sol syrien.

Les sources locales à Alep ont à plusieurs reprises mis en garde contre l’intensification des agissements d’Ankara, mais aussi contre la création de bases militaires turques dans la province sous prétexte de mettre en place des postes d’observation.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV