Un système de défense antiaérien S-300 vient d’être déployé à Caracas sur fond des menaces d’attaque militaire proférées par les États-Unis.
La chaîne de télévision Al-Mayadeen a rapporté, jeudi 28 mars, que le Venezuela avait déployé un S-300 à Caracas pour protéger la capitale face à toute éventuelle attaque militaire américaine.
Le même jour, le porte-parole du Kremlin Dimitri Peskov a déclaré que Moscou ne s’ingérait pas dans les affaires intérieures du Venezuela et que les autres pays devaient suivre son exemple.
Interrogé sur les récentes déclarations du président américain à propos de la présence des militaires russes au Venezuela, Dimitri Peskov a répondu : « Les relations qu’entretient la Russie avec les autres pays ne devraient pas préoccuper un pays tiers. Le droit de Moscou d’entretenir des relations avec tous les pays qu’il désire devrait être respecté. »
Dans la foulée, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a réagi mercredi aux récentes déclarations du président américain à propos de la présence des militaires russes au Venezuela: « Trump avait promis de retirer ses troupes de Syrie. Un mois s’est déjà écoulé de cette promesse. Les troupes américaines ont-elles quitté la Syrie ou non ? Nous conseillons à Trump de tenir les promesses qu’il a déjà faites à la communauté mondiale au lieu d’essayer de déterminer le sort d’autres pays. »
Plus tôt dans la journée, le président des États-Unis Donald Trump a déclaré, lors d’une rencontre avec l’épouse de Juan Guaido – président autoproclamé du Venezuela – que toutes les options étaient sur la table pour expulser la Russie du Venezuela.
Samedi 23 mars, deux avions de la Force aérienne russe, avec à leur bord un responsable du ministère de la Défense et une centaine de militaire, ont atterri au Venezuela.
À ce propos, Dimitri Peskov a expliqué que les experts de l’armée russe s’étaient rendus au Venezuela dans le cadre des accords de vente d’armes qui avaient été auparavant signés entre les deux pays.
