L’attaché militaire de l’ambassade du Venezuela à Moscou a annoncé aujourd’hui jeudi que le ministre vénézuélien de la Défense serait à Moscou fin avril pour participer à la conférence de Moscou sur la sécurité internationale.
La VIIIe conférence de Moscou sur la sécurité internationale discutera de la militarisation de l’espace, des cybermenaces et des « guerres hybrides » du 23 au 25 avril 2019.
L’agence de presse russe Sputnik a en effet rapporté que Rafael Torre Alba, l’attaché militaire du Venezuela à Moscou, avait affirmé en réponse à une question sur la participation de son pays à cette conférence : « Le ministre de la Défense du Venezuela y participera. »
Dans le même temps, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a souligné aujourd’hui : « Selon Moscou, les mesures prises par le Parlement vénézuélien, contrôlé par l’opposition et présidé par Juan Guaido qui s’est autoproclamé illégalement président du pays, sont provocantes et affaiblissent le Venezuela. »
Guaido a choisi la date du 6 avril pour marquer le début « d’actions tactiques » visant à renverser le président légitime vénézuélien. Cependant, il n’a pas précisé comment il était censé le faire et en quoi consistait le programme de l’opposition à Caracas.
Lors d’une réunion hebdomadaire, Zakharova a déclaré devant les journalistes : « Nous appelons tous les pays pour qu’ils aident à trouver des solutions afin de rétablir l’ordre constitutionnel au Venezuela. Nous parlions initialement de mettre un terme aux activités de provocation de ce soi-disant président autoproclamé, mais ce dernier a contribué à affaiblir les fondements juridiques du pays. »
Selon Sputnik, Guaido a écrit sur sa page Twitter : « En ce jour, nous devons être préparés et organisés avec des comités pour apporter de l’aide [au peuple vénézuélien] et défendre la liberté. »
Le 23 janvier, le président du Parlement vénézuélien, Juan Guaido, s’est autoproclamé président par intérim. Les pays du groupe de Lima, notamment le Mexique, les États-Unis, l’Albanie, la Géorgie, la Suisse, l’Organisation des États américains ainsi que plusieurs pays européens, ont apporté leur soutien à Guaido et à sa présidence par intérim.
La Russie, la Bolivie, l’Iran, Cuba, Nicaragua, El Salvador, la Turquie, la Biélorussie et la Chine, tout en défendant Maduro, ont exhorté les parties impliquées dans la crise à résoudre pacifiquement les problèmes et à déclarer leur opposition à l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures des pays. Le secrétaire général de l’ONU a appelé les deux parties à négocier un règlement de la crise.