Moscou et Damas appellent la communauté internationale à soutenir l’idée de l’évacuation du camp d’al-Roukban Barkan, devenu un centre de propagation de la violence le long des frontières syro-jordaniennes à cause des États-Unis. En outre, ils incitent la Jordanie à rejoindre le processus de rapatriement des réfugiés syriens.
Selon les responsables du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie et les autorités syriennes, depuis la réouverture du point de passage de Nassib, plus de 100 000 réfugiés syriens sont rentrés chez eux.
Mettant en garde contre la résurgence de la violence et des crimes le long des frontières syro-jordaniennes en raison du camp d’al-Roukban, le Centre russe invite la communauté internationale à son évacuation immédiate, ce qui est la dernière chance de sauver les réfugiés syriens qui y résident.
« L’évacuation immédiate est la seule option pour sauver les réfugiés du camp d’al-Roukban de la faim et des épidémies », a affirmé mercredi à la presse le major général Viktor Kouptchichine, chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie.
« En raison de l’incapacité voire du refus des États-Unis à empêcher les terroristes d’utiliser arbitrairement leurs armes contre les réfugiés ainsi que de l’impossibilité pour les agences gouvernementales et non gouvernementales de fournir une assistance humanitaire systématique aux habitants du camp d’al-Roukban, l’évacuation reste la seule option possible pour sauver plus de 40 000 personnes en proie à la famine et aux épidémies », a-t-il expliqué.
Kouptchichine a également averti que les groupes armés illégaux continuaient de violer le cessez-le-feu dans la zone de désescalade de la province d’Idlib.
Le camp d’al-Roukban est situé à proximité de la zone sécurisée d’al-Tanf, où se trouve une base militaire américaine. Les terroristes des groupes armés antigouvernementaux ont bloqué l’accès à la zone sécurisée. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le camp d’al-Roukban héberge actuellement environ 40 000 personnes, principalement des femmes et des enfants.
Afin de sauver les civils du camp, la Russie et la Syrie avaient évoqué une initiative consistant à créer deux corridors pour l’acheminement des aides humanitaires aux réfugiés, avant de les évacuer du camp.
