Ce qui se passe en France depuis le samedi 16 mars est inouï : la Macronie se mobilise contre les Français à coup d'armes et de munition. Certains milieux craignent désormais les morts. En effet, pour les jours qui vont venir, "Flash-ball" risque d'être un vieux souvenir si le PM Philippe et son ministre de l'Intérieur mettent leurs menaces à exécution : en effet outre l'interdiction des manifestations non déclarée, la responsabilité légale des manifestants protégeant des "casseurs", mesure destinée à monter les Français les uns contre les autres, la Macronie autorise l'usage des "marqueur à ADN", sorte d'arme redoutable qui s'injecte dans les ADN des manifestants et permet leur repérage pour bien longtemps. Cette arme est d'ailleurs largement utilisée contre les Palestiniens de Gaza et de la Cisjordanie qui, aussi paradoxale que cela puisse paraître, sont victime des mêmes méthodes répressives que celle utilisée par les forces de l'ordre macroniennes.
Les militaires de l’opération Sentinelle seront également mobilisés de manière « renforcée » pour sécuriser des bâtiments officiels et autres « points fixes » lors de la prochaine mobilisation samedi 23 mars pour leur « Acte 19 ». Le porte-parole du gouvernement n'explique évidemment pas ce qu'il entend par "renforcé" mais les analystes redoutent le pire. Surtout qu'en Conseil des ministres, Macron a recommandé aux forces de l’ordre de se « concentrer sur les mouvements, sur le maintien et le rétablissement de l'ordre ».
À ce rythme, les manifestants français seront donc traités de la même façon que les terroristes puisque l'opération Sentinelle a été mise en place après l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015. Celle-ci a d'ailleurs mobilise quelque 10.000 militaires, dont 3.000 en réserve, sur l’ensemble du territoire. Bref l'État martial est là et le nouveau préfet de Paris sait comment s'y prendre. Car au-delà de Sentinelle, des brigades "anticasseurs" seront déployées sur le terrain tout comme des drones. L'arsenal s'ajoutera aux blindés et aux autres armements déployés chaque samedi dans les rues de la capitale et d'autres villes françaises.
Mais pourquoi avoir mobilisé l'armée? Les Français sont-ils des ennemis du régime à abattre?
Le président de « La France insoumis », Jean-Luc Mélenchon a rapidement réagi à cette initiative : « Quelles que soient les circonstances, l’armée ne peut et ne doit assurer aucune tâche de police. Ce n’est pas son métier. Il n’y a pas d’ennemi de l’intérieur en France. »
Une chose est néanmoins sûre : le pouvoir sent ne plus être suivi par les gendarmes et les forces de la police. Une fronde anti-régime s’emparerait des force de l'ordre, estime Hanif Ghafari, expert iranien de l'Europe qui fait allusion à un récent sondage Ifop. "Ce sondage montre que pour près de 40% de la population, une révolution est nécessaire pour améliorer la situation du pays. Les Français sont dépités par l’état de leur nation et s’attendent à une opposition forte entre le peuple et les élites, selon le sondage."
"C'est un chiffre effarant car 40% renvoie à presque 40 000 000 de Français que les politiques de Macron a poussé au bout et continuent à défier. Les récentes mesures annoncées par le clan au pouvoir ne sauront pas appliquée sans qu'il y ait des morts dans les rangs des manifestants", ajoute l'expert iranien qui relève le triple mot qui a marqué ce sondage : « déception » (38% des sondés), « colère » (32%) et « dégoût » (28%). Reste à savoir si l'armée français agira comme le lui demande le président Macron.
Le 2 décembre dernier, soit au lendemain du troisième acte du mouvement des Gilets jaunes, le syndicat Alliance Police nationale avait émis l’idée de faire appel aux militaires de l’opération intérieure Sentinelle. à l'époque, cette solution ne fut pas retenue pour une raison rappelée par Geneviève Darrieussecq, la secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, Florence Parly. « Les missions dévolues à l’armée sont des missions très claires :" c’est la protection du territoire contre des agressions extérieures. […] À l’heure actuelle, l’ennemi des armées, c’est le terrorisme. Nous avons des missions intérieures avec l’opération Sentinelle qui sont des missions ciblées contre le terrorisme », avait-elle affirmé à l’antenne de BFMTV. En clair, l’armée n’a en effet pas vocation à faire du maintien de l’ordre."
Le revirement de la Macronie ne peut signifier qu'une chose : la Macronie voit à travers les Français des "ennemis à abattre.