La chaîne d'information yéménite Al-Masirah a fait part, mercredi 6 mars, d'une nouvelle frappe de l’unité de drone des forces yéménites contre les positions saoudiennes à Jizan au sud-ouest de l’Arabie saoudite, et d'un tir du missile Badr-1P par ces forces contre les positions des mercenaires à la solde de Riyad en plein désert de Midi à Hajjah.
« Les militaires liés à la soi-disant coalition militaire conduite par l’Arabie saoudite, cantonnés dans la caserne d’al-Darb, dans la province de Jizan (sud-ouest de l’Arabie), ont été pris d'assaut par un drone des forces armées yéménites », a annoncé la chaîne de télévision Al-Masirah sur son site Internet.
« La frappe a été menée par le drone Qassef-K2 et a laissé plusieurs morts et blessés parmi les forces d’agression », a-t-elle précisé.
Cette attaque répond au non-respect par les Saoudiens de l’accord de Stockholm sur un cessez-le-feu dans le port de Hudaydah, à l’ouest du Yémen.
La télévision Al-Masirah a par ailleurs fait part du tir d’un missile Badr-1P par l'unité balistique de l'armée yéménite sur les positions des mercenaires de la coalition d'agression au milieu du désert de Midi, mercredi soir. Le missile tiré s’est abattu dans le désert de Midi, situé dans la province de Hajjah, au nord-ouest du Yémen.
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L’accord de Stockholm a été mis en vigueur le 18 novembre, mais est constamment violé par la partie saoudienne. Il a été conclu entre les parties belligérantes au terme des pourparlers inter-yéménites de Suède pour la paix au Yémen, le 6 décembre 2018, sous l’auspice de l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Yémen, Martin Griffiths.
La première phase de l’accord de Stockholm comprend deux étapes essentielles: dans la première étape, les militaires liés au gouvernement de salut national doivent se retirer des ports de Salif et de Ras Issa à Hudaydah, tandis que dans la deuxième étape, les forces de la coalition d’agression saoudienne doivent se retirer du triangle « Kilo 7 » vers l’est de Matahen. Les forces yéménites d'Ansarallah doivent ensuite se retirer des zones de conflit à Hudaydah.
Plusieurs initiatives internationales pour mettre fin à la guerre du Yémen sont restées lettre morte, en raison des tergiversations des pays agresseurs (l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis) et leurs partenaires occidentaux.
L'Occident semble pourtant désormais dubitatif quant à son soutien à la campagne saoudo-émiratie contre le Yémen et cherche à sortir du cercle infernal de cette guerre stérile.
