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Après l'échec du sommet Poutine-Netanyahu, l'étape suivante?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les combattants du Hezbollah libanais, participant aux opérations anti-terrorisme en Syrie. ©AFP

Vladimir Poutine a dit « non » à la demande d’Israël sur le retrait des forces iraniennes de Syrie, selon l'un des membres de la Commission pour les Affaires étrangères du Parlement syrien. 

Ali Satouf, membre de la Commission pour les Affaires étrangères du Parlement syrien, a déclaré, ce samedi 2 mars, dans un entretien exclusif avec l’agence de presse iranienne Ilna, qu’il revenait uniquement au gouvernement syrien de décider de la présence ou du retrait de ses "forces alliées".

Ali Satouf, membre de la Commission pour les Affaires étrangères du Parlement syrien. ©Ilna

« L'idée de la création d'un groupe de travail conjoint censé favoriser le retrait des forces étrangères de Syrie devrait être bien précisée. En effet, c'est la Syrie et la Syrie seule qui décidera du maintien ou du retrait des forces étrangères. Les forces étrangères qui opèrent en Syrie sont divisées en deux parties: les forces alliées qui sont là à la demande du gouvernement syrien et les militaires américains ainsi que les terroristes . Le premier groupe, composé des forces russes, des conseillers militaires iraniens et des combattants de la Résistance, combat le terrorisme aux côtés des troupes syriennes. Puisque ces forces ont été déployées en Syrie avec le feu vert de Damas, aucune autre partie n’aura le droit de s’ingérer et de décider de leur départ. Le deuxième groupe, lui, a une présence illégale sur le sol syrien. Il s'agit d'occupants qui seront expulsés du pays par tous les moyens possibles y compris la confrontation armée », a expliqué le député syrien.

Ali Satouf s’est ensuite attardé sur la récente rencontre entre Vladimir Poutine et Benjamin Netanyahu, ajoutant que l’ambiance de cette rencontre ne semblait pas avoir été très positive. « Je pense que Netanyahu a reçu un sévère avertissement concernant tout geste propre à déclencher une escalade des combats en Syrie. Selon nos informations le « non » du président Poutine à sa demande d'expulser les forces iraniennes du sol syrien a été catégorique. En effet, il revient uniquement à Damas d’en décider pas à aucune autre partie. En effet, Le député syrien a souligné que les conseillers militaires iraniens avaient été déployés en Syrie à la demande de Damas et qu’ils y resteraient à la demande du même gouvernement. 

Selon des experts, Netanyahu pourrait bien bombarder la Syrie. Sauf que si l’Iran et la Syrie tiennent leur promesse de riposter, il ne pourra pas stopper les missiles de précision prêts à être lancés contre Israël. Le Premier ministre israélien ne cherche pas à déloger l’Iran de la Syrie, un objectif qu’il sait impossible. Il n’aspire pas plus à détruire la capacité militaire de la Syrie, puisque la Russie continue à livrer à Damas des armes ultra perfectionnées. Son seul objectif plausible est électoraliste, dans l’espoir de se sauver de l’intention de l’inculper pour corruption fraude et abus de confiance. Un deuxième mandat pourrait retarder cette inculpation et prolonger son immunité. Cependant, si le Premier ministre israélien décide de bombarder la Syrie, sa décision pourrait avoir un effet boomerang, surtout si des missiles syriens frappent mortellement des cibles au cœur même d’Israël. Netanyahu prendra-t-il le risque de bombarder son avenir politique? La décision lui appartient.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV