Le Premier ministre arménien est arrivé mercredi à Téhéran à la tête d'une délégation politico-économique de haut rang. Les deux pays entretiennent de très bonnes relations et ce, depuis bien longtemps. Mais au lendemain d'une visite jugée historique du président Assad à Téhéran où il a été reçu en audience par le Leader de la Révolution islamique, cette visite est loin d'être anodine. Lundi à Téhéran, le leadership iranien a affirmé son opposition ferme à la formation d'une zone tampon dans le nord ou nord-est de la Syrie, propre à provoquer le démembrement en Syrie. Le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan a été accueilli ce matin par le ministre iranien de l'Énergie, Reza Ardakanian, à l'aéroport de Mehrabad.
Il a été aussi officiellement accueilli par le président iranien Hassan Rohani au palais de Sa'dabad à Téhéran.« Nous nous sommes entendus sur divers sujets », a réaffirmé le président iranien dans une conférence de presse tenue en présence du Premier ministre arménien.
L'Iran et l'Arménie entretiennent de vastes relations économiques que les sanctions US "ne pourront affecter", a souligné à plusiuers reprise les responsables arméniens. Le président Rohani a d'ailleurs affirmé son entière satisfaction des position sprises par l'Arménie en ce qui concerne les sanctions américaines imposées illégalement à Téhéran.
Depuis l'établissement des relations diplomatiques, les deux pays ont mis en œuvre un certain nombre de projets sur divers plans y compris la construction en 1996, d’un pont sur la rivière Aras reliant l’Iran à l’Arménie et la création en octobre 2007de la zone libre de Meqri-Shvanidzor-Tsav-Daravan. L’ouverture du premier gazoduc Arménie a eu lieu en 2007. La construction de la deuxième partie a été achevée en novembre 2008.
En 2017, l’Iran était le sixième partenaire commercial majeur de l’Arménie. Le pays a amélioré sa position à la cinquième place en 2018. L’Iran et l’Arménie travaillent pour accroître le volume des exportations de gaz iranien vers l’Arménie ainsi que pour l’intégration du corridor énergétique Nord-Sud qui requiet la coopération Iran-Arménie-Géorgie et la Russie. L'Iran a aussi construit une centrales électrique en Arménie d'une capacité de 50 mégawatts. Des zones de libre échange sont également multiples sur les frontières communes.
Pour cette visite, Téhéran et Erevan envisagnet de travailler à la hausse des échanges énergétiques en matière du gaz et d'électricité ainis qu'à l'achèvement de la construction de la troisième ligne électrique irano-arménien qui est en cours. La mise en œuvre de ce plan augmentera considérablement le niveau des échanges et des ventes de gaz et d'électricité entre les deux parties. La sécurité et l’énergie revêtent une grande importance dans les relations entre les deux capitales et peuvent baliser le terrain à des interactions stratégiques.
Au plan stratégique, certains experts relèvement le déploiment récent des forces spéciales arméniennes à Alep, sur fond de tension qui ne cessent de monter à Idlib. Ce déploiement décidé par le Premier ministre a d'ailleusr provoqué l'ire de la diplomatie US et des proches de l'administration Trump. La région d'Alep compte une minorité d'arméniens qu'Erevan souhaite aider et assister.