Alors que le sommet euro-arabe en Égypte se termine ce lundi, les sources d’information ont déclaré que les remarques de l’Arabie saoudite, de Bahreïn et des Émirats arabes unis ont été ignorées dans la déclaration finale.
La session finale du sommet arabo-européen qui s'est tenue aujourd’hui à Charm el-Cheikh, a été marquée par les discussions sur un projet de déclaration finale publié, ignorant les remarques de l'Arabie saoudite, de Bahreïn et des Émirats arabes unis.
Le secrétaire général de la Ligue des États arabes Ahmed Aboul Gheit, a déclaré que « l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn ont envoyé une proposition de formulation pour le projet de déclaration commune du sommet arabo-européen. Après le dialogue avec la partie européenne, nous nous sommes contentés de la version actuelle ».
Aboul Gheit n'a pas précisé les remarques des trois pays. Cependant certains experts qualifient le sommet euro-arabe dans la continuité de la conférence de Varsovie. Dans ce droit fil, l’expert iranien des questions internationales, Sabbah Zanganeh a déclaré que les questions économiques, migratoires et sécuritaires étaient au centre des discussions lors de ce sommet.
Selon lui, les dirigeants européens s’inquiètent des conséquences du retrait américain de Syrie et cherchent une solution pour empêcher une nouvelle crise sécuritaire et une nouvelle vague d’immigration en Europe.
Évoquant la tentative de certains pays arabes du golfe Persique d’ajouter la question de l’Iran à l’ordre du jour du sommet et à sa déclaration finale, M. Zanganeh a affirmé que l’Arabie saoudite et ses alliés cherchaient à exhorter les pays européens pour qu’ils rejoignent les efforts anti-Iran.
Comparant le sommet euro-arabe de Charm el-Cheikh avec la conférence de Varsovie dirigée par l’administration Trump, l’expert iranien a conclu : « Étant donné que les pays arabes comme l’Irak, le Liban et la Syrie n’ont pas participé au sommet et qu’un pays comme le Qatar y a participé avec un représentant de seconde importance, les tentatives anti-iraniennes de certains pays arabes sont restées stériles.»