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«La stratégie anti-iranienne des USA les affaiblit»

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président américain Donald Trump. (Photo d'archives)

Un ancien analyste de la CIA estime que si les États-Unis poursuivent leurs politiques hostiles contre l'Iran, ils verront leur puissance diminuer rapidement, et ils ne seront plus en mesure d'imposer leur volonté aux autres.

Paul R. Pillar, actuellement, directeur de recherche  au Centre d'études sur la sécurité de l'Université de Georgetown et un ancien analyste de la CIA, a fait paraître, jeudi 21 novembre, un article sur l’édition électronique du magazine américain The National Interest à propos des politiques hostiles de Washington vis-à-vis de l’Iran et de l’échec de la conférence de Varsovie.

Ayant pour titre « le théâtre anti-iranien de l'administration Trump a échoué à Varsovie » l’article indique :

« Dans sa campagne obsédante, destinée à attiser le maximum d’hostilité envers l'Iran, l’administration Trump reste isolée et elle ne peut compter que sur les rivaux régionaux de l'Iran, c'est-à-dire Israël, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Ces régimes ont leurs propres raisons pour présenter l’Iran comme un paria, des raisons distinctes de celles des intérêts des États-Unis et aussi distinctes de tout attachement à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient. Ces trois régimes sont responsables d'une grande partie du recours extraterritorial non sollicité à la force militaire au Moyen-Orient au cours des quarante dernières années. »

L’administration Trump a tenté de faire de la conférence de cette semaine à Varsovie ce qu’elle souhaitait depuis toujours: un exercice de dénigrement de l’Iran qui inciterait les Européens à s’associer davantage. Mais la conférence est devenue ce que la plupart des gouvernements européens - dont la participation à cette réunion était irrégulière et souvent de faible niveau - l'avertissaient: une manifestation non pas de l'unité américano-européenne en matière de politique vis-à-vis de l'Iran, mais de la désunion. Le fait que la déclaration finale de la conférence ne mentionne pas l'Iran doit être une grande déception pour l'administration américaine.

En effet, l’administration Trump se range aux côtés des quelques rivaux régionaux de l’Iran, même lorsque cela signifie qu’elle se range contre le reste du monde ».

Paul R. Pillar réaffirme que tout cela montre comment le monde en a assez de la façon dont les États-Unis poursuivent leurs objectifs politiques en exploitant leurs avantages économiques.

« Si la superpuissance isolée continue d'essayer de faire le même genre de choses qu'elle fait vis-à-vis de l'Iran, elle verra ses puissances diminuer plus rapidement et, à l'avenir, elle sera moins en mesure d'imposer sa volonté sur de nombreuses questions sans rapport avec Iran », a-t-il conclu.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV