Un commandant des Hachd al-Chaabi a révélé que les États-Unis envisageaient d’instrumentaliser les terroristes de Daech pour éterniser leur présence militaire dans le bassin montagneux du Hamrin (Irak central).
Jabar al-Maamouri a fait part, jeudi 7 février, des tentatives des États-Unis, par Daech interposé, de s’infiltrer dans la région irakienne de Khanaqin, près de la frontière avec l'Iran.
Selon le site web Baghdad Today, « les troupes américaines cherchent à renforcer leur présence dans la région de Khanaqin, dans la province de Diyala, dans le cadre de la stratégie de Donald Trump de surveiller l’Iran ».
Le président américain a récemment annoncé que ses troupes allaient quitter le sol syrien mais qu’elles resteraient en Irak pour « surveiller l’Iran », suscitant l'ire des politiques irakiens y compris l'éminent dignitaire chiite, l'Ayatollah Sistani.
Jabar al-Maamouri a précisé que les États-Unis, en s’infiltrant dans le bassin du Hamrin, voulaient faire du sol irakien une base de laquelle ils coordonneraient des attaques contre les pays voisins. « C'est une démarche vivement contestée par les Irakiens », a-t-il ajouté.
Daech aurait multiplié ses agissements dans la région de Khanaqin, près de l’Iran, tout de suite après l’annonce du retrait des militaires américains de Syrie. « Ce qui se passe à Khanaqin n’est pas accidentel car la région avait retrouvé sa stabilité ces dernières années. La soudaine apparition de Daech à Khanaqin vient déstabiliser la situation, favorisant le retour des Américains dans le bassin du Hamrin et ses grandes villes dont Khanaqin, Jalula et al-Sadiyah », a-t-il expliqué.
« Les Américains font tout pour renforcer leur présence aux alentours de la base opérationnelle avancée de Cobra dont l’importance stratégique est comparable à celle de la base aérienne d’al-Assad. Ils veulent déstabiliser la région en manipulant les cellules terroristes », a poursuivi M. al-Maamouri rappelant que les forces américaines entretenaient des liens étroits avec Daech.
« Les Hachd ne permettront pas aux Américains de s’installer à Diyala et à réoccuper la base de Cobra », a-t-il martelé.
La base opérationnelle avancée de Cobra comptait parmi les bases militaires les plus importantes des États-Unis dans la province de Diyala dont l’armée irakienne a pris le contrôle.