TV

Venezuela/découverte d’armes US : Washington à la poudrière

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Découverte d'armes US au Venezuela, le 5 février 2019. ©RT

Un peu comme en Syrie d’avant 2011, un trafic d'armes illicites vise le Venezuela; les États-Unis se sont mis à envoyer illicitement des convois d’armes dans ce pays.

Le ministère vénézuélien de l'Intérieur a déclaré que les forces de sécurité avaient saisi d'importantes quantités d'armes de fabrication américaine dans un entrepôt à l’aéroport de Valencia dans le nord.

Les États-Unis continuent de s’ingérer dans les affaires intérieures du Venezuela et menacent militairement ce pays. Le gouvernement de Caracas a fait part ce mardi 5 février de la découverte et de la saisie d’importantes quantités d’armes et de munitions de fabrication américaine dans un aéroport du nord du pays.

Donald Trump a exprimé son soutien tous azimuts à Juan Guaido dans le but de renverser le président légitime, Nicolas Maduro.

« Les armes fabriquées par les États-Unis ont été découvertes sur le chantier de stockage de l'aéroport international Arturo Michelena de la ville vénézuélienne de Valencia », a annoncé mardi le ministère de l'Intérieur. La cachette comprenait au moins 19 fusils et 118 chargeurs, des munitions de haut calibre ainsi que 90 radios et six téléphones portables et elle a probablement été envoyée depuis Miami en Floride dimanche, selon les autorités. Une enquête a été ouverte afin de déterminer le destinataire du convoi. 


{{Gallery}}

 

Alors que les États-Unis n’ont jamais exclu une option militaire pour soutenir Juan Guaido qui s'est auto-proclamé président du Venezuela, Washington a jusqu'ici appelé à une transition du pouvoir dans ce pays d’Amérique latine.

Pourquoi une guerre est plausible

David A. Graham, analyste du site web Atlantic estime que le président américain, Donald Trump a jusqu’à présent critiqué ses prédécesseurs qui étaient intervenus militairement dans d’autres pays. Mais s’alignant sur les démarches de ces derniers , le locataire de la Maison-Blanche s’ingère lui aussi dans les affaires intérieures vénézuéliennes. Mais pourquoi est-ce que le milliardaire a rectifié son tir ? Et comment pense-t-il changer le gouvernement de Caracas ?

Remaniement au sein de l'administration Trump

Les proches agents et conseillers du président Trump ont été démis de leurs fonctions et remplacés par d’autres durant ces derniers 18 mois, faut-il le rappeler.

Le conseiller à la sécurité nationale, le général McMaster a démissionné de son poste et il a été remplacé par John Bolton, l’ancien ambassadeur des États-Unis à l’ONU et également analyste à Fox News.

Le secrétaire d’Éta, Rex Tillerson a été remplacé par Mike Pompeo, ancien directeur de la CIA et, Elliott Abrams a été nommé envoyé spécial des États-Unis pour le Venezuela.

John Bolton et Elliott Abrams faisaient partie des conseillers de George Bush junior qui a attaqué l’Irak en mars 2003, sous prétexte, rappelons-le, de la lutte contre le terrorisme. Et c’est ainsi les États-Unis se sont implantés au Moyen-Orient.

Trump échoue dans sa politique intérieure

Selon l’analyste de l’Atlantic, la situation ne va pas dans l’intérêt de Trump à l’intérieur des États-Unis. Les démocrates qui ont promis de destituer Trump lors de leur campagne, ont gardé la main sur le sénat américain. Ainsi le projet du mur de Trump pour séparer le sud des États-Unis du Mexique a perdu du plomb dans l'aile. En effet, après 35 jours de shutdown, Trump a finalement abandonné son bras de fer avec les démocrates et il a accepté de mettre fin au blocage des activités du gouvernement américain.

« L'expérience a montré que lorsque les présidents des États-Unis échouent dans leurs politiques intérieures, ils tentent souvent leur chance dans les contrées lointaines pour arracher rapidement la victoire sans les obstacles qui pourraient être dressés  par le département judiciaire et la Chambre des représentants », estime David A. Graham dans son article.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV