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Syrie : les Émirats interviennent avec leurs pétrodollars  

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un véhicule de l’armée russe en patrouille dans la région d’Arima, juste à l’ouest de Manbij, le 17 janvier 2019. ©AFP

En pleine négociation entre le gouvernement syrien, la Russie et les miliciens kurdes destinée à déterminer le sort de la ville de Manbij et de ses alentours, les États-Unis et la Turquie continuent de discuter des évolutions du nord et du nord-est de la Syrie.  

Des négociations intensives sont en cours entre les représentants des miliciens kurdes et ceux du gouvernement syrien sous la supervision directe des Russes à propos du sort de la ville stratégique de Manbij. Aucun accord n’a encore été trouvé.

Dans le même temps, les forces syriennes et russes organisent des patrouilles conjointes dans le sud, le sud-ouest, l’ouest et le nord-ouest de Manbij.

Selon une source militaire syrienne sur place, « la présence de groupes de militaires russes dans le nord et le nord-est de Manbij pourrait être le signe d’une avancée dans les négociations ».

« Les forces russes circulent dans le nord et le nord-est de Manbij, ce qui montre que les miliciens kurdes cherchent à trouver un accord avec Damas et Moscou au sujet de la ville de Manbij. Le Nord et l’Est étaient auparavant contrôlés par les forces américaines. C’est pourquoi la présence des forces russes dans ces régions pourrait indiquer une volonté des Kurdes de parvenir à un accord avec le gouvernement syrien », a déclaré la même source.

Par ailleurs, un groupe de forces de la garde républicaine syrienne ont été vues en train de patrouiller dans le nord de Manbij, ce qui laisse présager la conquête de la région de Manbij par l’armée syrienne dans un proche avenir.

De plus, la présence des forces pro-gouvernementales syriennes sur la ligne de contact séparant les régions contrôlées par les miliciens kurdes et les zones occupées par l’armée turque constitue déjà un pas en avant vers la sécurisation de Manbij.

En pleine négociation entre le gouvernement syrien, la Russie et les miliciens kurdes pour déterminer le sort de la ville de Manbij et de ses alentours, les États-Unis et la Turquie continuent de discuter des évolutions dans le nord et le nord-est de la Syrie.  

Par ailleurs, certains régimes arabes du littoral du golfe Persique dont les mercenaires ont subi des échecs cuisants en Syrie, y compris les Émirats arabes unis, ont entrepris de nouveaux agissements en vue de récupérer ce qu’ils ont perdu.

Selon les rapports, les Émirats arabes unis et leurs alliés régionaux cherchent à renforcer leur influence dans les régions contrôlées par les miliciens kurdes, dans le nord et le nord-est de la Syrie, espérant pouvoir compenser les dizaines de milliards de dollars qu’ils avaient investis pour déstabiliser la Syrie.

Dans la foulée, les Émirats arabes unis ont promis aux Kurdes syriens leur soutien alors que les évolutions en cours montrent qu’il s’agit plutôt une manœuvre politique.

À présent, c’est le gouvernement syrien qui tient le haut du pavé d’autant plus que les progrès enregistrés au cours des négociations sur Manbij ont également déséquilibré les rapports de force au profit de Damas. D’où l’incapacité des Émirats arabes unis et de leurs alliés à changer la donne.

La situation se complique dans le nord et le nord-est des régions contrôlées par les miliciens kurdes : les Américains sont dans le désarroi et les monarchies arabes du golfe Persique perdent leur influence. De plus, le litige de ces dernières avec la Turquie ne risque pas d’arranger les choses.

Plus les terroristes pro-turcs parviennent à s’emparer de régions contrôlées par les miliciens kurdes, plus les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite perdent du poids dans le nord et le nord-est de la Syrie. Cela pousse les émirats du golfe Persique à faire de grosses concessions aux Américains pour que ces derniers les aident à reprendre l’initiative.

Dans le même temps, Ankara tente de convaincre les États-Unis de préparer une opération permettant une percée de 32 kilomètres dans les régions contrôlées par les miliciens kurdes dans le nord et le nord-est de la Syrie.

À l’heure actuelle, les miliciens kurdes, soutenus par l’Occident, contrôlent presque 25 % du sol syrien, majoritairement dans le Nord, le Nord-est et l’Est.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV