Le retour des sanctions US contre l'Iran après le retrait de l'accord nucléaire visait surtout à "clouer au sol" l'Iran en Syrie. Neuf mois après, les Américains en font le bilan: selon un rapport de l’inspecteur général du département de la Défense, les sanctions imposées par les États-Unis à l’Iran n’ont en rien affecté sa capacité opérationnelle en Syrie.
"Les sanctions imposées en août et novembre dernier par Washington à l’Iran n'ont que très faiblement affecté sa capacité opérationnelle en Syrie", a déclaré Glenn Fine, inspecteur général du département américain de la Défense.
Selon les analystes militaires, les troupes américaines se redéploient de part et d'autre des frontières syro-irakiennes, où sont largement présents les combattants de la Résistance, alliés de l'armée syrienne. L'Iran est en Syrie à la demande de l'État syrien et il a affirmé y rester tant que Damas le jugera nécessaire: "L’Iran restera en Syrie tant que le gouvernement légal syrien le souhaitera", avait déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères en réaction aux propos des autorités américaines qui exigeaient le retrait des conseillers iraniens de Syrie. "Les États-Unis s'opposent à quiconque lutte contre le terrorisme et souhaitent voir la Syrie retourner à l'époque où les terroristes faisaient des ravages", avait indiqué Bahram Qassemi.
Samedi 2 février, les États-Unis ont frappé une position de l'armée syrienne à al-Baghouz à Deir ez-Zor, non loin d'Abou Kamal où se trouvent les positions des forces de la Résistance. D'après SANA, après ce raid, Daech a attaqué la ville d'al-Baghuz.
Les États-Unis s'apprêtent-ils à faire face à l'Iran ?
Sadallah Zaeri revient sur une actualité médiatique axée cette semaine sur la pseudo crise relationnelle Iran-Russie: A grand renfort des médias mainstream, les Américains et les Israéliens ont tenté de faire croire à une divergence de fond irano-russe en Syrie, divergence qui serait liée à une volonté de Moscou de pousser l'Iran à se retirer. Tout ceci cache à vrai dire une chose: en Syrie, les États-Unis sont les vrais perdants; Ils savent qu'ils n'auront pas d'autre choix que de quitter tôt ou tard ce pays. Un retrait iranien de Syrie aurait pu constituer un "pseudo acquis propre à masquer leur défaite". Or, le ministre syrien des AE est aujourd'hui attendu à Téhéran pour consolider le pacte stratégique irano-syrien. Que peuvent les Américains ? Chercher la noise à l'adversaire.
L’administration US a annoncé à plusieurs reprises que son objectif était de faire face aux politiques régionales de l’Iran. Pas plus tard que dimanche, Donald Trump a affirmé sur CBS "vouloir surveiller l'Iran" depuis l'Irak. Cette politique ne pourrait définitivement éviter le clash. Tout est désormais possible surtout que le congrès US vient d'interdire à l'administration US de quitter la Syrie et l'Irak, a-t-il fait savoir.