Le Venezuela renforce ses positions à la frontière avec la Colombie. Des unités d’artillerie et des chars de l’armée ont été déplacés vers la zone, pour défendre le pays face à toute intervention américaine ou autre…
Des images ont été postées par les habitants de l’est du Venezuela sur les réseaux sociaux, des images qui témoignent du déplacement des véhicules blindés de l’armée vénézuélienne vers la frontière avec la Colombie.
Les habitants de l’est du Venezuela ont posté des vidéos montrant le déplacement des véhicules blindés de l’armée vénézuélienne vers la frontière colombienne.
Une vidéo a été diffusée sur le compte Twitter d’un activiste politique dans laquelle on voit un convoi militaire comprenant entre autres des systèmes d’artillerie lourde 2S19 MSTA-S russes récemment commandés, sur la route menant à la frontière colombienne.
Le Venezuela renforce ses positions le long de la frontière avec la Colombie après les menaces militaires proférées par les États-Unis.
Depuis le coup d’État avorté de Juan Guaido, sponsorisé par les États-Unis et la crise que cela a provoquée au Venezuela, des analystes avancent une hypothèse selon laquelle les États-Unis envisageaient de retirer leurs troupes militaires d’Afghanistan et de Syrie pour les déployer à la frontière entre la Colombie et le Venezuela.
Or, selon le ministère colombien de la Défense, la Colombie ne fournirait pas aux États-Unis de bases militaires afin que ces derniers puissent lancer une éventuelle invasion militaire au Venezuela.
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L’administration américaine a menacé, directement l’État vénézuélien. Un avertissement a été lancé, dimanche 27 janvier, par le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, laissant entendre que les États-Unis donneraient une « réponse significative » en cas de menaces contre « l’opposition ».
« Toute violence et intimidation contre le personnel diplomatique américain, le leader démocrate du Venezuela, Juan Guaido ou l’Assemblée Nationale elle-même, représenterait une grave agression contre l’état de droit et entraînera une réponse significative », a tweeté John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro s’emploie à mettre fin à la crise dans le pays par des mesures préventives pour barrer la route à une intervention des États-Unis et de leurs partenaires.
Il bénéficie du soutien aussi bien du peuple, ayant été élu aux élections 2018, de l’armée et de la Cour suprême.
La Cour suprême du Venezuela a, aussitôt, dénoncé la décision unilatérale des opposants tandis que l’armée a annoncé son soutien à Maduro : l’armée vénézuélienne défendra la Constitution et la souveraineté du pays et ne reconnaîtra pas le président du Parlement Juan Guaido en tant que président du pays, a déclaré mercredi soir, au moment même du coup d’État, le ministre de la Défense Vladimir Padrino Lopez.
Les événements qui se produisent dans ce pays latino-américain ne sont pas le fruit du hasard. Certaines autorités de l’administration américaine disent que la mèche a été allumée au mois de décembre ou plus exactement quand la Russie a fait savoir qu’elle souhaitait se procurer d’une base militaire permanente en Amérique latine.
Le président des États-Unis Donald Trump et ses conseillers croient qu’il y a en Amérique latine un triangle qui serait en train de se créer (à la frontière commune du Brésil avec l’Argentine et le Paraguay) dont le Hezbollah libanais bénéficierait politiquement et économiquement. La Maison Blanche estime que si le Hezbollah se plaçait au centre de ce triangle, il pourrait devenir une « source de danger pour les États-Unis ».
Venezuela: le Hezbollah condamne les États-Unishttps://t.co/miNUzAitxh pic.twitter.com/ldu7AgRNuo
— Press TV Français (@PresstvFr) January 25, 2019