L’annonce de la décision inopinée du président US, le 19 décembre, de retirer ses troupes américaines de Syrie et de les déplacer ensuite en Irak, a incité certaines fractions politiques irakiennes à fixer un calendrier pour le retrait des forces américaine d'Irak.
La nouvelle qui dénonçait le redéploiement des forces américaines en Irak a fait le buzz sur les réseaux sociaux en Irak.
Mahmoud al-Rabiei, le porte-parole de la fraction al-Sadeqoun une affilée de la coalition al-Fatah (Hachd al-Chaabi), a réclamé la mise au vote du retrait des forces étrangères d’Irak. Un autre député de la coalition al-Fatah avait auparavant mis en cause les actions militaires menées par les forces étrangères en Irak et des images montrant les convois militaires US sillonnant le pays pour les dénoncer.
Conjointement aux tentatives US de stabiliser leur présence militaire sur le sol irakien, d'autres factions au sein du Parlement irakien ne cessent de multiplier leurs efforts visant à chasser les forces américaines du pays.
Washington a officiellement annoncé ne pas posséder de bases militaires en Irak mais le président américain Donald Trump s'est, récemment, rendu en Irak pour rendre visite aux soldats US stationnés sur la base aérienne d’Ain al-Asad à al-Anbar à l’ouest de Bagdad. Lors de cette visite inopinée, Trump a annoncé ne pas avoir l’intention de retirer les troupes US d’Irak qui sert pour lui de base depuis laquelle seront menées les attaques contre les groupes radicaux en Syrie.
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L’allégation américaine intervient alors que le nombre de soldats américains déployés en Irak se chiffrait à 170.000 avant que Barak Obama, ex-président US ne décide d'en retirer une partie à la fin de l’année 2011 pour les faire revenir en force en 2014 dans le cadre d’une coalition internationale censée soi-disant lutter contre le groupe terroriste Daech. Les troupes américaines ont occupé de vastes zones des territoires syriens et irakiens. Leur nombre ont atteint à présent le chiffre de 5.200 selon Sean Rayan, porte-parole de la coalition. La réalité est bien différente, les USA comptant entre 10 000 à 17 000 soldats sur le sol irakien.