La haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, ne participera probablement pas au sommet anti-iranien qui se tiendra en Pologne, a déclaré un porte-parole de l’UE.
En raison de son emploi du temps chargé, Mogherini ne participera probablement pas à la conférence en Pologne, a déclaré à l’IRNA un porte-parole de l’UE qui a requis l’anonymat.
Organisée par les États-Unis, une conférence anti-Iran se tiendra à Varsovie en Pologne les 13 et 14 février.
Le sommet est intitulé la « Conférence ministérielle pour la promotion de la paix et de la sécurité au Moyen-Orient » et, selon le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, il se concentrera sur l’Iran.
Selon des rapports officieux, les chefs de la diplomatie de plus de 70 pays, dont tous les membres de l’UE, ont été invités, mais pour le moment la participation d’aucun pays n’a été confirmée.
Le fait que la Pologne ait accepté d’accueillir ce sommet anti-Téhéran a provoqué la réaction des autorités iraniennes.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur polonais à ce sujet et déclaré que la Pologne n’avait « pas le droit » d’organiser une telle réunion contre l’Iran.
Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a vivement dénoncé le geste de la Pologne et sa soumission aveugle à la politique iranophobe des États-Unis, alors que l’Iran avait accueilli 100 000 ressortissants polonais rescapés de la Seconde Guerre mondiale.
« Le gouvernement polonais n’arrive pas à effacer la honte : alors que l’Iran a sauvé des Polonais pendant la Seconde Guerre mondiale, il accueille, désormais, un cirque anti-iranien », a écrit dans un tweet le ministre iranien des Affaires étrangères.
Par ailleurs, un groupe d’activistes aux États-Unis et dans d’autres pays a signé une pétition appelant les pays européens à boycotter le sommet anti-Iran.
Les militants ont lancé la pétition sur le site web du groupe anti-guerre Code Pink pour demander aux pays européens de ne pas assister au sommet annoncé par le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, dont l’objectif est « de préparer le terrain pour un conflit inutile avec l’Iran ».
À ce jour, plus de 3 000 personnes ont signé la pétition en ligne, qui exhorte les pays de l’Union européenne à ne pas participer à la « conférence des belligérants » de Pompeo et à « organiser une conférence alternative avec toutes les nations de la région, y compris l’Iran ».
La pétition indique que le sommet fait partie de la campagne de pression de Washington contre l’Iran suite au retrait de l’accord de 2015 sur le nucléaire et à la réimposition des sanctions américaines, et décrit l’accord sur le nucléaire comme « un progrès majeur pour la paix et la sécurité au Moyen-Orient ».