Les hauteurs du Golan sont un territoire syrien, occupé illégalement par Israël depuis la guerre des Six Jours en 1967 puis annexé unilatéralement par Tel-Aviv en 1981.
Situées dans une zone hautement stratégique entre la Syrie, le Liban, la Jordanie et les territoires palestiniens occupés, les hauteurs du Golan font l’objet de la convoitise du régime israélien depuis sa création en 1948. D’ailleurs ces hauteurs dominent les capitales de ces trois pays et du régime israélien, c’est-à-dire Damas, Beyrouth, Amman et Tel-Aviv.
Les hauteurs du Golan font partie des « territoires occupés » par Israël faisant l’objet de la résolution 242 du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, qui n’a jamais reconnu l’occupation et l’annexion des hauteurs du Golan par Israël. En effet, la résolution 497 du Conseil de sécurité considère l’annexion israélienne du Golan comme étant « nulle et non avenue et sans effet juridique sur le plan international ».
Le 16 novembre 2017, une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU a condamné l’occupation par Israël du plateau syrien du Golan depuis 1967. Elle a été adoptée par 151 voix contre 2. Les États-Unis et Israël étaient les deux seuls membres de l’ONU à avoir voté contre. Quatorze pays se sont abstenus.
La résolution de l’ONU qualifie la décision de Tel-Aviv d’annexer le Golan de « nulle et non avenue ».
Par ailleurs, le 20 juillet 2018, un haut responsable militaire syrien a déclaré que le plateau du Golan pourrait passer sous le contrôle de Damas. Le général Ali Maqsoud a déclaré à l’agence Sputnik : « Après la victoire sur les organisations terroristes, l’armée restaurera les frontières de 2011 avec Israël. Après cela, on peut mener des négociations avec Israël sur le retour du plateau du Golan dans le giron de Damas. Maintenant, l’avantage dans le sud de la Syrie est du côté de Damas, et non de Tel-Aviv. »
En réalité, depuis 2011, la Syrie est victime d’une crise profonde créée par les puissances occidentales et leurs alliés régionaux rétrogrades dans l’objectif de démembrer la Syrie et d’affaiblir l’axe de la Résistance dans la région pour assurer les intérêts illégitimes du régime israélien.
Cependant, malgré tous les efforts conjugués de l’Occident, d’Israël et des régimes arabes rétrogrades, aujourd’hui la sécurité d’Israël est plus menacée qu’en 2011 et après plus de sept ans de guerre, la Syrie a réussi à déjouer les complots qui visaient sa souveraineté et son intégrité.
Selon Sirus Fatollah, expert du site iranien d’analyses militaires Defa Press, à présent, le peuple et le gouvernement syriens, ainsi que leurs alliés russes et l’axe de la Résistance, ne sont plus inquiets quant à la sauvegarde de la souveraineté syrienne, et se préoccupent désormais de la restitution des territoires occupés par le régime israélien.
M. Fatollah écrit :
« Dans ce sens, il y a environ cinq mois, l’armée syrienne a mené une grande opération dans le sud du pays pour nettoyer les gouvernorats de Quneitra, Deraa et Soueïda de la présence des terroristes longtemps soutenus, armés et financés par le régime de Tel-Aviv. À l’époque, les Américains et les Israéliens ont fait tout ce qui était en leur pouvoir afin d’empêcher cette opération syrienne, car ils craignaient que le jour arrive où la Syrie envisagerait la libération des hauteurs du Golan. »
D’après l’analyste de Defa Press, cela témoigne de la défaite totale du plan américano-israélien soutenu par des régimes arabes rétrogrades du sud du golfe Persique contre la Syrie et l’axe de la Résistance.
« Pour le peuple et le gouvernement syriens, la libération des territoires occupés par Israël est un projet inéluctable, qui se produira une fois la guerre contre le terrorisme terminée », écrit l’analyste.
Le 16 novembre 2017, quand l’Assemblée générale de l’ONU votait pour la résolution condamnant l’occupation israélienne des hauteurs du Golan, l’ambassadeur de Syrie auprès de l’ONU, Bachar al-Jaafari a déclaré : « Le soutien de l’Assemblée générale de l’ONU à cette résolution prouve que pour la communauté internationale, l’occupation israélienne du Golan syrien est inadmissible, et qu’elle est considérée comme une violation de la Charte des Nations unies et du droit international. Les habitants syriens du Golan occupé ont déjoué, pendant toutes ces longues années, les complots d’Israël pour annexer et judaïser cette partie du territoire syrien. Avec leur vote contre cette résolution, les États-Unis ont montré qu’ils ne pourront jamais jouer un rôle de médiateur désintéressé et impartial dans un processus de paix au Proche-Orient. Le Golan fait partie intégrante de la Syrie et nous le reprendrons très certainement, que ce soit en temps de paix ou de guerre. »
Selon Sirus Fatollah, il est encore trop tôt pour prévoir le chemin que la Syrie prendra pour libérer les hauteurs du Golan : « L’armée syrienne a-t-elle un plan pour libérer militairement le Golan ? Certains observateurs estiment que Damas finira par utiliser la force face à un Israël qui ne connaît que le langage de la force. Mais il y a aussi des analystes qui croient qu’après la victoire définitive sur le terrorisme, Damas, alors en position de force, engagera une bataille politique et diplomatique via l’ONU et les organisations internationales pour faire valoir ses droits face au régime israélien dans le dossier du Golan occupé. »