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Israël n'est pas en mesure de faire face à la Résistance

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats de l'armée israélienne. ©Flash90

Le renforcement sans précédent de la puissance de la Résistance sur la scène régionale et extrarégionale ne va pas non sans faire paniquer les autorités du régime israélien qui craignent leur avenir dans la région.

Les dernières évolutions en Syrie constituent, certes, la plus importante source d’inquiétude de ce régime surtout après que le président américain a annoncé sa décision de retirer les troupes US de Syrie. Un vrai choc pour Tel-Aviv qui vit, ces derniers temps, les plus importants pertes et échecs de son histoire face à la Résistance.

Des rapports de force déséquilibrés

Le régime israélien sait, bel et bien, que les rapports de force ont changé en Syrie en raison des vastes victoires et acquis de l’axe de la Résistance. C’est maintenant le gouvernement de Damas qui prend en main l’initiative d’action. Il existe, par ailleurs, les allées et venues à Damas des chefs d’États arabes et des délégations de leurs représentations en Syrie sans oublier les informations faisant part de la réouverture des ambassades de ces pays à Damas, ce qui explique toutes les inquiétudes israéliennes. Et comme l’estime l’expert libanais des questions régionales Hassan Hardan : « Les Israéliens craignent leur avenir dans la région. Les évolutions en Syrie leur transmettent un message clair : Bachar al-Assad est le gagnant définitif du champ de bataille ».

« Les États arabes, qui avaient fait, un jour, de la Ligue arabe une chambre de programmation des opérations terroristes en Syrie avec pour objectif de renverser al-Assad, se sont retournés, aujourd’hui, l’un après l’autre, vers Damas, ce qui signifie un véritable aveu d’échec de leur part. Le régime israélien s’en rend, évidemment, compte et s’en inquiète. »

Israël craint revivre les expériences amères du passé

Le régime israélien a peur de revivre les échecs qu’il a subis par le passé face à la Résistance ; une inquiétude qui s’est de plus en plus agrandie après l’annonce par Donald Trump de sa décision de retirer des troupes US de Syrie. Tel-Aviv craint que l’expérience connue en Irak ne se répète : les Israéliens n’ont pas oublié l’année 2011 où les États-Unis ont quasiment retiré leurs troupes d’Irak sans tenir compte des intérêts de ce régime. Les autorités israéliennes ont donc de quoi s’inquiéter. Elles craignent que leurs alliés américains quittent la Syrie et les abandonnent à leur sort. L’affaire devient de plus en plus compliquée lorsqu’on se souvient de tous les défis et crises d’ordre sécuritaire auxquels ce régime fait face en Palestine occupée et à Gaza, à savoir les Marches hebdomadaires du grand retour, les opérations des mouvements de résistance palestiniens tels que le Hamas et le Jihad islamique, dont la puissance militaire et défensive, s’est, plus que jamais, renforcée.

La puissance militaire et défensive de la Résistance en croissance

Les Israéliens se rendent bien compte du fait que la puissance militaire de la Résistance dans toute la région, de la Syrie en Palestine en passant par le Liban, n’est plus comparable avec celle d’il y a une décennie. Les forces de la Résistance en Syrie ont appris, tout au long des huit années de guerre contre les terroristes, toute sorte de techniques de combat symétriques et asymétriques d’autant plus qu’elles sont équipées, actuellement, d’armements sophistiqués, dont des S-300.

Quant à la Résistance libanaise, le Hezbollah, sa puissance militaire et défensive n’est cachée à personne, chose qui a été avouée et reconnue, à maintes reprises, par les responsables et les hauts commandants militaires de ce régime. Le Hezbollah dispose de plus de 100 000 missiles sophistiqués qu’il peut utiliser à tout moment. Et comme le ministre israélien de l’Énergie Yuval Steinitz l’avait déclaré : « Les missiles du Hezbollah peuvent viser tout Israël ».

En Palestine, la situation n’est pas non plus prometteuse : les Israéliens ne sont pas en mesure de faire face aux groupes de la Résistance et à leurs missiles. La dernière réponse de la Résistance palestinienne à l’opération commando israélienne du mois de novembre contre Gaza en dit long. Un vrai choc qui a fait comprendre à Tel-Aviv son niveau de faiblesse face à la Résistance. Récemment, un responsable au sein du ministère des Affaires militaires, ayant requis l’anonymat, a avoué que l’armée israélienne n’était aucunement capable de mener des opérations militaires lors de futures et éventuelles guerres. « La disponibilité des forces terrestres israéliennes pour la guerre est au plus bas niveau possible, ces dernières années. La communauté israélienne doit savoir qu’Israël pourrait payer très cher une éventuelle guerre », avait-il dit en imputant la responsabilité de cette situation à l’ancien chef d’état-major israélien Benny Gantz lequel avait manqué à ses devoirs pour redresser l’armée israélienne après son échec en 2006 face au Hezbollah au Liban.

Les alliées de Damas font peur à Israël

Un dernier élément qui inquiète le régime israélien parmi toutes les évolutions régionales, c’est certainement la présence militaire légale russe en Syrie, une des raisons, parmi d’autres, de la décision du retrait US de Syrie, voire de la région. Et comme l’estime l’analyste libanais Hassan Hardan « la collaboration de la Russie avec l’axe de la Résistance, d’une part, et l’augmentation de la puissance régionale de la République islamique d'Iran et ses alliés, de l’autre, ont inquiété les services de sécurité et de renseignements israéliens qui se voient incapables de réaliser leurs objectifs sur le champ de bataille. La Résistance a encerclé le régime israélien et paralysé sa puissance militaire. Les Israéliens n’ont, aujourd’hui, ni l’esprit de combat ni l’esprit de victoire ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV