Près d’un an après la rencontre du leader nord-coréen avec le président des États-Unis, la partie nord-coréenne a considérablement diminué ses activités nucléaires et balistiques, alors que les États-Unis n’ont pris aucune mesure tangible pour alléger les sanctions contre Pyongyang. Pendant ce temps, les États-Unis et le Japon continuent à accuser Pyongyang de n’avoir pas respecté ses engagements.
La presse japonaise a rapporté ce dimanche que d’après certaines sources militaires et diplomatiques, la Corée du Nord aurait effectué des tests balistiques en décembre.
« La Corée du Nord a poursuivi le développement de ses missiles balistiques intercontinentaux, malgré l’arrêt du lancement de ses missiles, en testant en décembre le système radio de téléguidage de missiles », a écrit dimanche le site Yomiuri Shimbun.
Le site souligne que malgré les sanctions qui limitent l’approvisionnement en pétrole de la Corée du Nord, l’armée nord-coréenne continuerait ses essais balistiques à son « niveau habituel ».
« Pour répondre à Pyongyang, les gouvernements japonais et américain envisagent d’accroître leur surveillance pour empêcher le transfert clandestin du carburant via la mer vers la Corée du Nord, d’après des sources militaires et diplomatiques », ajoute le site.
The Yomiuri Shimbun rappelle qu’en 2016 et en 2017, la Corée du Nord a testé environ 40 missiles balistiques intercontinentaux. Le site ajoute que les tests de système radio de téléguidage au sol se réalisent souvent avant le lancement d’un missile balistique intercontinental, ce qui serait probablement un signe d’un test imminent d’un missile balistique par la Corée du Nord, selon des sources japonaises.
« L’armée américaine, les forces militaires japonaises et l’armée sud-coréenne surveillent en permanence la Corée du Nord pour détecter des ondes radio liées au test du système de téléguidage des missiles intercontinentaux », ajoute le site.
D’après des sources japonaises, les nouveaux tests nord-coréens auraient deux objectifs : premièrement, réagir à l’absence de progrès dans les négociations avec les États-Unis, qui pourraient alléger les sanctions contre Pyongyang ; deuxièmement, ces tests seraient absolument nécessaires pour développer les plans balistiques de la Corée du Nord.
Les autorités militaires japonaises, sud-coréennes et américaines estiment que la Corée du Nord a maintenu une partie de ses capacités militaires et balistiques, ce qui lui permettrait de reprendre facilement le lancement de ses missiles.
The Yomiuri Shimbun ajoute que l’analyse d’images satellite et d’autres données montrerait que depuis début 2018, la marine et l’armée de l’air de la Corée du Nord se sont entraînées à peu près au même niveau que pendant les années précédentes.
En décembre 2017, le Conseil de sécurité des Nations unies avait approuvé des sanctions supplémentaires contre la Corée du Nord, limitant de 500 000 barils par an les importations de produits pétroliers raffinés. Néanmoins, le nombre et la fréquence des exercices militaires et d’autres activités militaires de la Corée du Nord n’ont pas changé, rappelle le site japonais.
La Corée du Nord n’a pas encore commenté les rapports des médias japonais. Le dernier test balistique nord-coréen a eu lieu en novembre 2017.