Le spécialiste iranien des questions du Moyen-Orient, Sa’adollah Zareï, a déclaré à la radio Goftegoo que la désillusion des États-Unis et les dépenses faramineuses engagées en Syrie ont contraint Donald Trump à retirer ses troupes de la région conflictuelle.
« Trump lui-même a justifié le départ des forces US en disant que pendant 17 ans, les États-Unis avaient dépensé des milliards et perdu des vies humaines », a indiqué M. Zareï.
Les États-Unis n’ont pas vocation à être « le gendarme du Moyen-Orient », a tweeté le président américain le 20 décembre, en défendant sa décision de retirer les troupes américaines stationnées en Syrie : « Les États-Unis veulent-ils être le gendarme du Moyen-Orient, n’obtenant RIEN d’autre que la perte de vies précieuses et de milliers de milliards de dollars pour protéger des gens qui, dans presque tous les cas, n’apprécient pas ce que nous faisons ? Voulons-nous être là-bas pour toujours ? Il est temps que les autres se battent enfin. »
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L’expert iranien a expliqué qu’« essentiellement, l’envoi de troupes hors de ses frontières est fait pour atteindre des objectifs. Les Américains ont lancé leur campagne militaire en Syrie pour plusieurs raisons : la première était de protéger la sécurité d’Israël, qui était mise en péril ; la deuxième était de contenir le front de la Résistance et d’empêcher la formation d’un gouvernement stable en Syrie ; et troisièmement, ils voulaient laisser leur empreinte sur les évolutions régionales ».
« Deux événements importants ont ébranlé la sécurité d’Israël au cours des deux dernières années, a-t-il poursuivi. Les attaques aux missiles de la Résistance palestinienne, contre lesquelles les États-Unis ne sont jamais intervenus, et la dernière guerre de Gaza, qui a duré 36 heures et durant laquelle 460 missiles Katioucha ont été tirés vers les territoires occupés devant des militaires américains hébétés. Par conséquent, la présence militaire américaine n’aide pas à garantir la sécurité d’Israël. »
« Les échecs de l’administration américaine se sont terminés en faveur du gouvernement syrien ; nous sommes à l’échéance de la formation d’un État syrien et dans quelques mois, le dossier des affaires sécuritaires et politiques sera fermé. Les Américains voulaient influer sur le dossier syrien, mais finalement, ils se sont retirés du pays sans avoir joué un rôle marquant. La désillusion des États-Unis et les dépenses faramineuses engagées en Syrie ont contraint Donald Trump à retirer ses troupes de cette région conflictuelle », a conclu M. Zareï.