Le ministre russe des Affaires étrangères a regretté que Washington souhaite se soustraire à ses responsabilités en Syrie, en les rejetant sur ses partenaires de la coalition et ses alliés dans la région en retirant ses forces de ce pays.
« Apparemment, Washington veut se soustraire à cette responsabilité et la transférer à ses partenaires de la coalition sur le terrain, y compris aux troupes stationnées illégalement sur place, dont celles de la France, du Royaume-Uni, de l’Allemagne et les forces aériennes de la coalition », a déclaré Lavrov lors d’une réunion avec son homologue jordanien, Ayman al-Safadi, vendredi.
Il a indiqué :
« Aujourd’hui, nous avons convenu de discuter en détail de la situation dans la région du Moyen-Orient, en mettant l’accent sur le règlement de la crise syrienne. Nous apprécions beaucoup le rôle joué par la Jordanie dans ce processus et, bien sûr, nous nous penchons sur ce qui se passe dans le dossier israélo-palestinien. »
Lavrov a souligné que « l’échange de points de vue et les évaluations, y compris celles fondées sur la confiance, sont très importants pour le développement de la coopération russo-jordanienne ».
Moscou souhaite que les États-Unis expliquent leurs plans pour la Syrie après leur retrait militaire annoncé précédemment via les canaux de communication existants.
Pour ce qui concerne la reprise des relations Syrie-Jordanie, le chargé d’affaires de l’ambassade syrienne à Amman, Ayman Allouch, a dit ce vendredi 28 décembre : « Les fonctionnaires qui étaient présents à l’ambassade de Jordanie à Damas ont obtenu aujourd’hui le titre de diplomates. »
« L’approche la plus importante de la Syrie est la prise de position du président Assad qui dit que Damas ne regarde pas en arrière ; c’est au contraire une marche en avant », a souligné le chargé d’affaires syrien à Amman.
Lire : Le message d’Assad à Amman
Lors d’une cérémonie le mardi 25 décembre, à l’occasion de la réouverture du point de passage de Nassib reliant la Syrie à la Jordanie, Ayman Alloush a affirmé : « La réouverture du point de passage de Jaber/Nassib est très importante pour les deux pays du point de vue économique, social et politique, car cela contribuera à l’amélioration de l’économie dans nos deux pays voisins. »
Une reprise des relations commerciales entre Amman et Damas à la faveur de la réouverture du point de passage de Nassib a toutes les chances de contribuer à un redressement économique en Jordanie dans la mesure où l’autoroute internationale M5 qui relie les deux pays est l’une des principales artères commerciales de la région.