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Les quatre défaites qui ont eu raison du cabinet Netanyahu

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les frappes aux missiles du Hamas ont obligé Netanyahu à accepter un cessez-le-feu. ©Fars News

Alors que le Premier ministre israélien vient d’annoncer l’organisation d’élections anticipées en avril prochain, le site iranien Tasnim News a étudié les raisons de l’effondrement du cabinet de Benjamin Netanyahu.

En premier lieu, le site iranien cite la récente défaite cuisante essuyée par le régime israélien face au mouvement de résistance palestinien Hamas à Gaza.

À la suite de l’attaque lancée par Israël le mois dernier contre la bande de Gaza et de la riposte de la Résistance palestinienne par des frappes aux roquettes sur les villes israéliennes, Tel-Aviv a cédé au bout de 48 heures et a appelé à une médiation internationale pour rétablir un cessez-le-feu. Cet appel au cessez-le-feu a mis fin au conflit et entraîné le retrait de l’armée israélienne des frontières de Gaza et de ses environs. Ce fiasco a provoqué d’intenses désaccords au sein du cabinet de Netanyahu et des responsables sécuritaires israéliens, désaccords qui ont abouti à la démission d’Avigdor Lieberman, ministre israélien des Affaires militaires. Cette démission fut un choc pour le cabinet de Netanyahu. Bien que ce dernier assume désormais lui-même le poste de ministre des Affaires militaires, la tension au sein du cabinet israélien ne s’est pas apaisée.

L’opération « Bouclier du Nord », lancée le 4 décembre par l’armée israélienne sur le front nord d’Israël pour détruire de supposés tunnels du Hezbollah, a débouché sur un autre coup dur pour le Premier ministre israélien. En fait, Benyamin Netanyahu a procédé à ce spectacle médiatique afin de faire oublier l’échec subi dans la bande de Gaza. Cette mesure n’a non seulement pas apaiser la vague d’opposition, mais elle a encore augmenté le nombre des opposants au cabinet de Netanyahu.

La vague de critiques contre le Premier ministre israélien et son cabinet s’est encore accrue suite au lancement d’opérations armées en Cisjordanie par les groupes de résistance palestiniens. La militarisation de la Cisjordanie a provoqué la panique des colons et a remis en question la capacité de l’armée israélienne à protéger leur sécurité. En trois mois, la Résistance palestinienne, que l’axe US/Israël croyait pouvoir mettre au pas via son « Deal du siècle », a réalisé un double coup de maître : l’attaque du 7 octobre contre la colonie sioniste de Barkan et la fusillade d’Ofra, cette dernière étant la plus inquiétante des deux, dans la mesure où elle confirme la connexion entre la Cisjordanie et Gaza dans la lutte armée contre l’occupation israélienne. Cette connexion a, au demeurant, provoqué une profonde panique au sein de l’armée israélienne.

L’opération à Ofra est intervenue juste au moment de l’opération du « Bouclier du Nord », ce qui a poussé les critiques de Netanyahu à s’en prendre à lui, lui reprochant de n’avoir pas su discerner les priorités.

Le retrait soudain des États-Unis de Syrie était le dernier clou dans le cercueil du cabinet de Netanyahu. Lorsque le président américain Donald Trump a annoncé il y a quelques jours son intention de retirer les militaires US de Syrie, les milieux politiques du régime israélien ont été surpris. Ils ne s’en sont pas encore remis et ont fait de nombreuses prises de positions contradictoires. Netanyahu a déclaré que même avec le retrait des États-Unis de Syrie, les politiques du régime israélien dans la région ne changeraient pas et se poursuivraient. Mais la réalité est tout autre. Car quelques jours après l’annonce du retrait US de Syrie, la Knesset a été dissoute et les médias israéliens ont fait état de l’organisation d’élections anticipées.

Tasnim News conclut en disant que les mesures prises par les groupes de résistance palestiniens et libanais dans la région avaient infligé des coups durs au régime israélien, ce qui l’a poussé à dissoudre la Knesset et à organiser les élections anticipées en avril 2019.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV