Personne ne croit que les États-Unis d'Amérique, dont l'économie tourne autour de ses ventes d'armement, se retire en quelques heures de l'un des foyers les plus criants de crise où armes et munitions US arrivent en masse. Alors que la presse internationale disserte sur les différents aspects de cette annonce de retrait, sur le terrain, l'armée syrienne s'apprête à reprendre la totalité du territoire. Une source militaire syrienne a affirmé que des unités de l’armée syrienne avaient été expédiés dans la banlieue d’al-Salehiya, près de la ville d’Abou Kamal, dans la province de Deir ez-Zor, en vue de préparer l’opération militaire anti-Daech.
Des informations font état du déploiement des S-300 syriens à T-4 à Deir ez-Zor ce qui rendrait le terrain propice à une reprise des localités qui après l'annonce du retrait US de Syrie ont été reprises par Daech aux FDS.
La source proche de l'armée syrienne ajoute que des renforts et des blindés militaires se dirigeaient, depuis les régions centrales, vers les côtes sud de l’Euphrate notamment le village d’al-Salehiya, près de la ville frontalière d’Abou Kamal. Elle indique également que le début de l’envoi des forces vers cette région a pour but de préparer le lancement de l’opération militaire contre les positions et les résidus de Daech, à l’est de la Syrie.
Le déploiement de ces unités sur les fronts de combat situés au sud de l’Euphrate se terminera dans les prochains jours et avant le début de l’opération destinée à frapper les positions de Daech à 55 kilomètres d’al-Tanf, soit à Hajin, dans la province de Deir ez-Zor. Les trois derniers mois les avions US ont lancé des dizaines de raids contre ces localités pétrolifères et ont fait l'usage des bombes au phosphore, dans le cadre d'une stratégie de la terre brûlée qui employait suivant le contexte, les FDS ou Daech, tous deux des supplétifs des Américains.
La région d’al-Tanf est occupée par les militaires américains et leurs mercenaires de « Maghaweir Al-Thawrah » (Les commandos de la Révolution) et c'est à partir de cette base que les opérations des forces spéciales US et de leurs alliés français et britanniques tout comme celles de leurs supplétifs takfiristes ou des FDS sont pilotées. A al-Tanf, les Etats-Unis disposent d'un contingent composé de 164 000 terroristes, toute nationalité confondue qu'ils ont répartis entre les réfugiés du camp Al-Rukban. Ces réfugiés servent de bouclier humain aux terroristes et à leurs commanditaires occidentaux. Les Américains vont-ils démanteler cette base et ce qu'ils y possèdent? Rien n'est moins sûr.
Malgré l’annonce du retrait des forces US du pays, les militaires américains sont toujours présents dans la base d’al-Tanf, dans le sud de la Syrie. De l’aveu même d’un chef terroriste syrien qui coopère avec Washington, la situation sur le terrain reste inchangée depuis l’annonce du départ américain. La Russie et la Syrie ont à plusieurs reprises appelé les États-Unis à démanteler la base d’al-Tanf. Selon le chef d’état-major interarmées russe, « le maintien par les seuls USA de la « zone de sécurité » autour d’al-Tanf permet aux groupes armés de poursuivre leurs activités terroristes visant notamment les forces gouvernementales ». À l’heure actuelle, près de 2.000 soldats américains sont déployés dans le nord de la Syrie, essentiellement des forces spéciales.
En ce qui concerne le choix du village d’al-Salehiya pour le déploiement de troupes syriennes, la source militaire a déclaré que ce village se trouvait juste au milieu de deux éventuelles cibles de l’opération de l’armée syrienne et que le QG du commandement militaire déterminait la destination de l’opération militaire imminente à l’est de la Syrie.
D’après la source, les forces spéciales de la Garde républicaine, celles du 5e corps d’armée d’assaut, les bataillons 11 et 18 ainsi que certaines autres unités spéciales de l’armée syrienne participeront à l’opération militaire imminente à l’est de la Syrie.
