La décision du Conseil de sécurité autorisant à envoyer de l’aide aux opposants syriens a fait l’objet de l'opposition sino-russe qui ont fait preuve de l'abstention.
Malgré les mises en garde lancées par le gouvernement syrien contre le soutien aux terroristes, le Conseil de sécurité continue à envoyer depuis 2014 de l’aide vers les zones contrôlées par les "opposants syriens" (terroristes), via les frontières turques, irakiennes et jordaniennes, a rapporté ce vendredi 14 décembre Reuters.
Alors que certains membres du Conseil de sécurité apportent leur soutien au plan d’aide à destination des terroristes syriens, un plan présenté par la Suède et le Koweït, le représentant permanent de la Fédération de Russie auprès des Nations Unies, Vassily Nebenzia, l’a qualifié d’inopportun. « Actuellement, l’un des points de passage est sous le contrôle du gouvernement syrien et la situation a changé dans les autres parties de ce pays », a affirmé Nebenzia.
« La stabilité en Syrie, malgré d’autres problèmes, ne peut pas être niée, et de nombreuses mesures positives ont été et seront prises pour améliorer la condition humaine », a-t-il ajouté.
Nebenzia a poursuivi: "La communauté internationale doit aider le gouvernement et le peuple syriens à surmonter la dévastation et à garantir la sécurité de ceux qui retournent volontairement dans le pays".
Le représentant chinois auprès du Conseil de sécurité, Ma Zhaoxu, a déclaré que l'opération de secours en Syrie devait être menée avec soin, conformément aux principes d'impartialité et d'équité et loin de toute visée politique.
Le représentant britannique auprès du Conseil de sécurité, Karin Brus, a déclaré à la tribune du Conseil de sécurité: « l’acheminement d’aide à destination des millions de Syriens est une nécessité ».
Le Secrétaire général adjoint pour les affaires humanitaires des Nations Unies, Mark Lowcock, a déclaré : "l’acheminement d’aide via les frontières est très vital pour les millions de Syriens qui n’ont pas accès à d’autres voies de secours".
Dernièrement, la Chine et la Russie ont opposé leur veto à une résolution imposant des sanctions à un groupe de personnes et d'entreprises syriennes en raison de leur implication présumée dans les attaques chimiques de 2014 et 2015.
Avec le renforcement de la présence chinoise en Syrie, les pays occidentaux auraient moins de possibilités d'adopter une résolution contre le gouvernement de Bachar al-Assad.
Le soutien de Moscou à Damas, pendant les 7 ans de guerre en Syrie, a amené cette dernière à dynamiser son économie au cours des derniers mois. La crise liée à l'entrée des terroristes étrangers en Syrie a fait plus de 500 000 morts depuis 2011.
En février dernier, le Koweït et la Suède, avaient proposé une trêve et appelé à condamner les actions de l’armée syrienne dans la Ghouta. Le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé à l’unanimité cette proposition.