Plusieurs soldats de l'armée syrienne ont été tués, dans la nuit de lundi à mardi 11 décembre, à la suite d’une attaque aux missiles de Daech au sud-est de la banlieue du gouvernorat de Deir ez-Zor, a déclaré une source militaire à Al-Masdar News. Les terroristes de Daech agissent dans cette localité sous le commandement direct des États-Unis qui détiennent une base militaire à al-Tanf.
Il s'agit d'une première attaque lancée contre les forces de l'armée syrienne après celle du premier décembre où l'aviation US a bombardé une base de l'armée syrienne au sud de Homs.
Lundi, les sources d'information proches des Hachd al-Chaabi ont fait état des agissements US dans la province irakienne d'al-Anbar qui se trouve sur les frontières avec la Syrie. Les terroristes de Daech accompagnés des forces US se seraient ainsi infiltrés depuis le nord-est de la Syrie en Irak avant de se diriger vers le nord de Qaem, la localité stratégique où les unités des Hachd surveillent la frontière commune avec la Syrie. Les États-Unis y auraient établi une nouvelle base, selon ces sources.
Le 4 décembre, The Atlantic avait évoqué dans ses colonnes une mise en ordre de bataille des deux camps américain et de la Résistance dans les régions frontalières syro-irakiennes.
Selon Al-Masdar News, l'attaque du lundi soir a visé un car transportant des soldats de l'armée syrienne vers un poste à la frontière irakienne. La source a déclaré que le missile avait frappé le bus à l'extérieur de la ville frontalière d'Abou Kamal où est déployé le gros des contingents de la Résistance aux côtés des militaires syriens. Le bilan des pertes dans les rangs syriens est encore inconnu, mais les sources consultées par le site n'écartent pas la mort d'un nombre important de soldats vu qu'il s'agissait d'un bus de transport de troupes.
Lundi 10 décembre, l'aviation syrienne a repris pour la première fois depuis plusieurs semaines ses frappes contre les postions des terroristes à al-Sukhna, non loin d'Abou Kamal. Certaines sources ont estimé que la réapparition des Sukhoï syriens dans le ciel de Deir ez-Zor pourrait être liée au probable déploiement des missiles S-300 dans cette province qui ne bénéficiait pas jusqu'ici de la couverture de ces systèmes de défense anti-missiles.
Les États-Unis ont très clairement affirmé qu'ils n'hésiteraient pas à s'en prendre à l'armée syrienne et à ses alliés à Deir ez-Zor, leur objectif étant de faire en sorte qu'il y ait un "no man's land" sur les frontières syro-irakiennes, propres à assurer une entière liberté d'action à Daech.
La multiplication des attaques contre l'armée syrienne et la Résistance irakienne par Daech interposé ou encore via des frappes aériennes directes relève de cette logique.