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L'administration US n’a pas de stratégie face à l’Iran

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les principaux conseillers de Trump (de gauche à droite): Mike Pompeo, James Mattis et John Bolton n'ont pas réussi à lui fournir une stratégie cohérente envers l'Iran. ©Getty Images

Le journal politique américain The Hill a publié, mercredi 5 novembre, un article sur la stratégie adoptée par l’administration Trump envers la République islamique d’Iran. L’échec des stratégies adoptées par les différentes administrations américaines depuis près de quarante ans s’expliquerait par la mauvaise compréhension de Washington des réalités de l’Iran.

En ce qui concerne le gouvernement actuel des États-Unis, l’auteur de l’article, Michael Makovsky, estime qu’en dépit d’une guerre verbale farouche et des menaces de sanctions les plus dures, l’administration Trump n’a pas réussi à exercer une quelconque influence sur les prises de position de Téhéran. Il estime que la focalisation de la Maison-Blanche sur les capacités nucléaires de l’Iran est la principale raison de l’échec de cette stratégie; au lieu de viser les capacités nucléaires ou balistiques de l'Iran, Washington aurait dû se concentrer davantage sur la grande influence régionale des Iraniens.

« Le conseiller à la Sécurité nationale, John Bolton, a déclaré récemment à propos de l’Iran: "Nous avons l’intention de les serrer très fort." Mais dans quel but ? L’administration Trump a été très dure envers l’Iran, mais vague quant à ses objectifs et n’a pas donné suite à sa rhétorique. Il faut que l’administration Trump adopte une politique claire, concise, cohérente et conséquente envers l'Iran », écrit M. Makovsky.

Ce serait donc la raison principale de l’échec d’un plan du secrétaire d’État américain Mike Pompeo qui voulait imposer au mois de mai douze conditions à Téhéran, en échange de la levée des sanctions américaines.

À ce propos, l’auteur écrit: « En mai, Pompeo a formulé douze demandes à l’Iran, mais n’ont indiqué aucun objectif américain. Il a proposé en août que la politique américaine "consiste à changer le comportement de Téhéran " et en octobre, que l’Iran "se comporte comme une nation normale". »

D’après lui, la manière dont les États-Unis pourraient atteindre cet objectif est tout aussi vague. En mai, Donald Trump avait prévu de « bloquer les activités menaçantes de l'Iran au Moyen-Orient », tandis que Pompeo proposait une politique de dissuasion. Aux Nations Unies, en septembre, Trump a demandé aux dirigeants du monde « d’isoler le régime iranien ».

L’usage des mots tels que « blocage », « isolement », « dissuasion » montre que l’administration Trump se résigne en quelque sorte à accepter le statu quo de l’influence régionale de la République islamique d’Iran. Au maximum, ce qu’elle souhaite, c’est son confinement. Les responsables de l’administration Obama utilisaient un langage similaire envers l’Iran, mais la stratégie de Trump semblerait être moins intelligente.

« La politique de confinement apparente de l’administration Trump contre l’Iran semble beaucoup plus limitée dans sa conception et sa portée. Il s’agit principalement de sanctions économiques qui, bien que vitales, sont insuffisantes », a indiqué Michael Makovsky. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV