La diplomatie iranienne a réagi aux nouvelles accusations non fondées des États-Unis contre l’Iran sur la violation de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques.
Réagissant aux nouvelles allégations infondées des États-Unis qui accusent l’Iran d’avoir transgressé la Convention sur l'interdiction des armes chimiques, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Qassemi s’est exprimé en ces termes :
« Lors de la réunion sur la révision de la Convention sur les armes chimiques tenue ce jeudi à La Haye, la mission des États-Unis auprès de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, OIAC a attribué comme à son accoutumé des accusations infondées à l’Iran. Téhéran rejette catégoriquement ces accusations portées à son encontre par Washington ».
Plus loin dans ses propos le diplomate iranien de haut rang a déclaré :
« Conformément aux principes de la conférence, la délégation iranienne auprès de cette organisation fournira des réponses appropriées à ces accusations US à l’issue des débats publics ».
Lors d'une réunion, hier jeudi, à La Haye, l'ambassadeur américain auprès de cette instance, Kenneth Ward a prétendu que l’Iran n’avait pas mis toutes ses capacités en matière d’armes chimiques à la disposition de l’OIAC.
« L'Iran n'a pas signalé l'existence d'une installation de production de bombes aériennes et envisage d'obtenir des munitions toxiques », a-t-il proféré. Et de poursuivre : « Les États-Unis s’inquiètent de la possession par l’Iran d’un programme d’armes nucléaires qu’il n'a pas encore annoncé à l’OIAC ».
Il a également prétendu que l'Iran cherchait à accéder aux produits chimiques affectant "le système nerveux".
Il a allégué que l'Iran avait transféré des armes chimiques à la Libye dans les années 1980 !
Lors d'une intervention à la tribune de la 4e Conférence de révision de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques, Gholamhossein Dehqani, vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé du département juridique et international a critiqué le comportement hypocrite de certains membres de l’OIAC.
« De tels comportements ont balisé le terrain aux groupes terroristes à accéder aux armes chimiques et leur ont donné la possibilité d'utiliser ces armes contre des civils sans défense. L'Iran est un pays qui a toujours adopté une position claire vis-à-vis des armes de destruction massive et reste fidèle à ses obligations », a-t-il réitéré.
Il a ensuite ravivé le souvenir amer de la guerre imposée par l'ex-dictateur irakien Saddam Hussein à l'Iran, dans les années 80 et de tous les vétérans de guerre, victimes des attaques chimiques de l'armée de Saddam, pour cause de complicité occidentale.
« La présence d’un certain nombre de vétérans de guerre, blessés par des armes chimiques à cette séance montre que l’Iran est une grande victime de l’usage d’armes chimiques », a-t-il renchéri. Et d’ajouter :
« Les États-Unis, en tant que seul détenteur de stocks d'armes chimiques, ont jusqu'ici refusé de démanteler leurs stocks d'armes chimiques, qui constituent le devoir et la priorité les plus importants des pays membres de la Convention » avant de conclure : contrairement à l’article 11 de la Convention sur les armes chimiques (CAC), la «dépendance» des États-Unis des sanctions unilatérales est un obstacle à l’utilisation pacifique de matériaux et de technologies chimiques ».