Le coût des affrontements au terme de 40 heures d’affrontement armé s’élève à 120 millions de shekel (monnaie israélienne), ce qui représente environ 33 millions de dollars, rapporte la chaîne 2 de la télévision israélienne.
Il s’agit du coût occasionné par le système antimissile « Dôme de fer », la soi-disant pièce maîtresse de la défense israélienne, contre les tirs de missiles, le vol des chasseurs bombardiers et les activités des forces navales, indique le rapport.
À cela s’ajoutent les frais liés aux vols des F-15 et F-16, aux attaques des hélicoptères ou des drones et aux tirs de missiles depuis des avions sur des cibles à Gaza, a déclaré le correspondant militaire de la chaîne. « Le prix de ces missiles est de plusieurs millions de dollars... Le coût annoncé ne comprend pas les pertes subies par les colonies israéliennes autour de la bande de Gaza », a-t-il précisé.
Depuis le début de l’année en cours, six séries d’affrontements ont infligé au régime de Tel-Aviv quelque 600 millions de dollars de dommages.
Ce n’est pas tout: le coût le plus élevé est occasionné par un nouveau cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
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Mais après la démission fracassante d’Avigdor Lieberman de son poste de ministre des Affaires militaires pour dénoncer le cessez-le-feu conclu à Gaza, et le retrait du parti Israel Beiteinou de la coalition, il flotte un parfum d’élections anticipées dont l’échéance est normalement fixée à novembre 2019.
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Dimanche dernier, les forces spéciales israéliennes ont rompu le cessez-le-feu et sont entrées dans la bande de Gaza. Elles étaient habillées en civil et certaines en femmes. Elles ont été surprises par des commandos palestiniens qui leur avaient dressé une embuscade. Il s’en est suivi une fusillade au cours de laquelle sept Palestiniens et un officier israélien ont été tués.
Le mouvement Hamas a riposté à cette incursion et déclenché une nouvelle série d’attaques de représailles, faisant la démonstration de ses nouvelles capacités. Les affrontements ont duré deux jours, amenant l’ONU, l’Égypte et le Qatar à intervenir comme médiateurs pour instaurer un cessez-le-feu en urgence.
Ce court conflit a encore démontré la vulnérabilité d’Israël qui craint une nouvelle guerre à Gaza.