Une opération secrète des forces spéciales israéliennes a mal tourné dimanche soir dans la bande de Gaza. Un officier supérieur de Tsahal infiltré à la tête d’un commando dans le secteur de Khan Younes a été tué et un autre blessé dans un échange de tirs avec une unité militaire du Hamas, qui contrôle l’enclave palestinienne. Six Palestiniens ont péri dans les affrontements. Parmi eux, Nour al-Din Mohamed Salama Baraka, un chef des Brigades Izz al-Din al-Qassam, le bras armé du mouvement Hamas.
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L’incident aurait pu s’arrêter là, mais les affrontements ont duré deux jours, amenant l’ONU, l’Égypte, le Qatar et la Norvège à intervenir comme médiateurs pour instaurer un cessez-le-feu en urgence. Le calme est donc revenu à Gaza. Les Palestiniens se sentent victorieux au terme de ce conflit ; les autorités israéliennes et les colons installés au sud des territoires occupés filent un mauvais coton.
De prime abord, ce cessez-le-feu ressemble à celui décrété à la fin du mois de juillet, dont les six clauses annonçaient la victoire de la Résistance et le retrait du Premier ministre israélien.
Dorénavant Benjamin Netanyahu se retrouve une nouvelle dans une mauvaise posture. Ehud Barak, ex-Premier ministre et ex-ministre des Affaires militaires, lui aurait mis la puce à l’oreille. Par ailleurs, Tzipi Livni, l’ex-ministre des Affaires étrangères, a qualifié le cessez-le-feu de « grand échec au niveau sécuritaire » pour Israël, estimant qu’il « affecterait son pouvoir de dissuasion ».
Outre ces critiques, Netanyahu est confronté à l’ire des Israéliens résidant près de la bande de Gaza, qui ont passé deux nuits blanches suite aux affrontements de dimanche à mardi entre les forces spéciales et les Brigades Izz al-Din al-Qassam.
La situation est désormais en faveur de la Résistance. Le journal Al-Akhbar le rappelle en soulignant que : 1. Le Hamas a réussi à neutraliser l’opération des forces spéciales israéliennes et à les faire fuir ; 2. Sa puissance de défense est surtout due à son arsenal avancé qui comporte entre autres des missiles antichars lourds Kornet qui ont été utilisés lors des récents combats ; 3. Le système de défense israélien « Dôme de fer » n’a pu contrecarrer qu’un tiers des missiles tirés par le Hamas.