Au sommaire :
– Guerre contre Chine/Russie : les USA pourraient perdre....
Selon un rapport du Congrès américain, l’armée des États-Unis pourrait perdre une guerre contre la Chine ou la Russie.
Les États-Unis font face à une crise militaire et pourraient perdre une guerre contre la Chine ou la Russie, met en garde un rapport du Congrès américain rendu public mercredi.
« La supériorité militaire des États-Unis — colonne vertébrale de son influence mondiale et de sa sécurité nationale — s’est érodée à un niveau dangereux », relève le rapport de la commission parlementaire sur la stratégie de défense nationale.
« L’armée américaine pourrait subir un nombre inacceptable de victimes […] dans son prochain conflit », poursuit le texte, qui arrive à la conclusion suivante :
« Elle pourrait avoir du mal à gagner, ou peut-être même perdre, une guerre contre la Chine ou la Russie. »
Les États-Unis seraient particulièrement vulnérables si leurs troupes étaient « contraintes de se battre simultanément sur deux fronts ou plus », ajoute la douzaine d’anciens hauts responsables démocrates et républicains chargés de passer en revue les capacités militaires américaines.
Ils pointent des « décisions et dysfonctionnements politiques de la part des deux principaux partis politiques », qui ont conduit à « une crise de sécurité nationale pour les États-Unis ».
Bien que le budget du Pentagone dépasse cette année les 700 milliards de dollars, plus que ce que la Chine et la Russie consacrent à elles deux à leur défense, les auteurs du texte estiment que cette enveloppe reste « clairement insuffisante » pour atteindre les objectifs fixés par la stratégie de défense nationale de l’administration Trump.
La commission parlementaire fait dans son rapport une série de recommandations, dont une augmentation annuelle de 3 à 5 % du budget de la défense.
– Duel budgétaire entre l’UE et l’Italie
Les réactions ne manquent dans les institutions européennes face au défi budgétaire lancé par l’Italie : d’une part le gouvernement populiste italien refuse de suivre les recommandations de la Commission européenne. De l’autre, Rome maintient son objectif d’un déficit public à 2,4 % du Produit intérieur brut en 2019.
Cette trajectoire est pourtant rejetée par l’Union. Pour l’eurodéputé socialiste italien Roberto Gualteri, « le gouvernement fait une erreur, même dans le ton employé à l’égard de la Commission européenne qui applique simplement les règles ».
Le président de la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement ajoute que Rome « ne cherche pas une négociation pour obtenir de la flexibilité, mais il cherche la confrontation ».
– Sanctions américaines contre l’Iran : Rome et Athènes épargnés pour mieux diviser l’UE
Depuis les sanctions américaines prises à l’égard de l’Iran, le mécanisme européen de contournement des sanctions risque d’être mis à mal par l’exemption accordée à la Grèce et à l’Italie et cela devrait entraîner aussi la division des Européens.
La France en caressait le rêve, mais en fin de compte seules l’Italie et la Grèce ont eu le grand privilège de bénéficier des dérogations américaines sur les échanges pétroliers avec l’Iran.
Certes, le choix d’exempter les deux principaux importateurs de pétrole iranien en Europe n’est pas neutre : la France, qui veut sauver l’accord sur le nucléaire iranien, « paie sa position », explique à France 24 Thierry Coville, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).
Selon lui, « Washington veut faire payer les trois États européens qui ont participé activement aux négociations sur le nucléaire iranien dès 2003 : la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ».
Même constat pour Caroline de Camaret, spécialiste des questions européennes à France 24. « Cette décision qui relève du “deux poids deux mesures” vise à isoler les signataires de l’accord sur le nucléaire », estime-t-elle.
Et pour ne rien arranger, les dérogations accordées par les États-Unis pourraient menacer le projet européen.
« Le SPV n’est pas près de voir le jour », estime de son côté Ardavan Amir-Aslani, spécialiste du Moyen-Orient et avocat d’affaires qui dispose de bureaux à Téhéran.
Par un mécanisme financier et juridique subtil, explique l’expert à France 24, les exemptions américaines obligent la Grèce et l’Italie à choisir entre d’une part bénéficier de la main tendue américaine, et d’autre part intégrer le projet européen du SPV. Autrement dit, l’existence des deux est incompatible.
Par ailleurs, la Grèce et l’Italie étant les principaux acheteurs du pétrole iranien en Europe, cela prive la future entité européenne de ses principaux clients.
La plupart des sociétés pétrolières européennes, comme Total en France, ont d’ores et déjà réduit ou interrompu leurs activités en Iran pour éviter de tomber elles-mêmes sous le coup des sanctions américaines.
Dans ces conditions, la décision du Trésor américain pose une fois de plus la question de la souveraineté de l’UE, attendue au tournant.
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