Au sommaire :
– Comme un air de Grèce qui flotte sur la France
En France comme en Grèce, le capitalisme se durcit et la pyramide des revenus s’étire et rétrécit plus particulièrement en son centre. Après des décennies de collaboration de classe, la petite bourgeoisie française commence à comprendre qu’elle risque à son tour le déclassement, comme son homologue grecque avant elle. Mauvaise idée que d’avoir avalé la propagande des plus riches, les prétendues « forces vives de la nation », en réalité des sangsues tyranniques et obscènes. Ces voraces n’en ont jamais assez et vendraient jusqu’à leur mère pour satisfaire leur folie des grandeurs. Bienvenue dans le monde que vous annonçait Dora, la pharmacienne grecque d’un dispensaire social autogéré, il y a 5 ans : « Si je devais prévenir un ami français, ou d’un autre pays, de cette menace qui le guette aussi, je lui dirais qu’il y a une étape psychologique durant laquelle on a tendance à fermer les yeux, à ne pas vouloir voir ce qui arrive de terrible... »
– L’Allemagne veut-elle la fin de l’OTAN ?
Selon le magazine allemand Der Spiegel, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a évoqué quatre propositions sur « la politique de maîtrise des armements et de désarmement » censées contribuer à « maintenir la paix en Europe » et à « créer une nouvelle confiance entre l’Europe, les États-Unis, la Russie et la Chine ». D’après le diplomate allemand, la sécurité internationale devrait être fondée notamment sur le retour à la pratique de l’échange de données entre les États-Unis, l’Europe et la Russie, la prédominance des intérêts communs sur la « méfiance mutuelle », le contrôle exhaustif des informations sur les missiles, y compris les missiles de croisière, ainsi qu’une pression exercée sur la Chine pour renforcer la transparence des problèmes de contrôle des armes. « L’Allemagne doit rester une force de paix : nous défendrons le désarmement et le contrôle des armes avec persistance et vigueur. Ce n’est qu’ainsi que l’on pourra mettre fin à une course mondiale aux armements. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons assurer la paix en Europe », a conclu le chef de la diplomatie allemande.
– Un service rendu par les USA à l’Iran ?
Les États-Unis ont tout fait pour faire du 4 novembre une date « apocalyptique » propre à instiller la peur dans l’esprit des Iraniens. C’est peine perdue : ce 4 novembre, date anniversaire de la prise de l’ambassade US à Téhéran en 1979, des millions d’Iraniens descendent dans la rue pour décrier l’Amérique et ses politiques. Selon le Leader de la Révolution islamique, les sanctions décrétées par les États-Unis à l’égard de Téhéran n’ont fait que rendre l’économie iranienne plus autosuffisante et c’est un service que les États-Unis rendent sans le vouloir au peuple iranien. « En introduisant des sanctions, les États-Unis voulaient paralyser et freiner la croissance de l’économie nationale, mais cela a provoqué un mouvement vers l’autosuffisance de l’Iran. Pendant des années, la nation iranienne a tout importé, et voilà que maintenant elle a développé l’habitude de tout produire », a écrit l’Ayatollah Khamenei sur son compte Twitter.
– Nouvelle-Calédonie : la France perdante dans les deux cas
La Nouvelle-Calédonie, colonie française du Pacifique votait, ce dimanche 4 novembre, pour ou contre son indépendance. En plus de l’or bleu, la Nouvelle-Calédonie, c’est le nickel, l’or vert. Le Caillou représente, à lui seul, 30 % des réserves mondiales de nickel et près de 10 % de l’extraction du minerai dans le monde. Et si la situation se poursuit au rythme actuel où le pétrole perd du terrain au profit des énergies renouvelables (éoliennes, panneaux solaires, batteries électriques pour les voitures) et où l’économie digitale s’affirme, les deux phénomènes conjugués augmenteront de manière vertigineuse le besoin en métaux rares, et ce malgré d’impressionnants progrès dans le domaine du recyclage.
Mais une chose est sûre, pendant que les autorités françaises brûlent de connaître le résultat final du référendum, la Chine installe doucement mais sûrement sa domination dans la géopolitique des métaux sans se poser trop de questions, puisque 25 % des salariés en Nouvelle-Calédonie travaillent pour l’extraction du nickel et ses industries dérivées.
Ce métal fait la pluie et le beau temps en Nouvelle-Calédonie. Il est à l’origine d’un vœu indépendantiste selon lequel une sorte « d’émirat du nickel » rentier, à l’instar d’une monarchie pétrolière, pourrait bien se passer des Français. Sur le plan géopolitique, le choix des Néo-Calédoniens est donc relativement simple : peser demain en Asie-Pacifique avec la sécurité (espace maritime et richesses minières) que peut lui garantir la souveraineté d’une puissance mondiale, par exemple la Chine.
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