« Autant que je sache, un tel contact n’a pas eu lieu ; le gouvernement saoudien n’a pas établi de contact ! » ; c’est en ces termes que le ministre iranien des Affaires étrangères, entouré de journalistes à Islamabad, a répondu aux rumeurs selon lesquelles le ministre saoudien des AE, Adel al-Jubeir, aurait établi un contact avec la diplomatie iranienne.
Terminant une visite officielle à Islamabad, le ministre iranien des AE, Mohammad Javad Zarif, a en outre affirmé, aujourd’hui, mercredi 31 octobre que le gouvernement saoudien devait réviser sa politique régionale.
À ce sujet, Zarif a précisé :
« Nous avons la conviction que nos voisins n’ont jamais eu intérêt à attiser les tensions avec l’Iran ; nous espérons qu’ils abandonneront dès que possible cette politique. »
Zarif a déclaré devant les journalistes que cette visite était justifiée aussi et surtout dans le cadre de l’affaire de l’enlèvement des gardes-frontières iraniens.
Le chef de la diplomatie iranienne a alors expliqué aux journalistes qu’il avait eu des échanges constructifs à ce sujet, avec le son homologue pakistanais, le commandant de l’armée et le Premier ministre du Pakistan.
Zarif s’est montré optimiste quant aux promesses de la partie pakistanaise de suivre avec sérieux l’affaire des gardes-frontière iraniens enlevés et de coopérer dans le cadre des efforts conjoints pour empêcher que de tels drames ne se reproduisent.
Le chef de la diplomatie iranienne a ajouté qu’au cours de sa visite à Islamabad, il s’était entretenu sur différentes questions régionales avec les responsables pakistanais :
« Nous avons discuté des coopérations bilatérales mais aussi des dossiers régionaux. Le Premier ministre pakistanais a élaboré une très bonne proposition en vue de mettre fin à la guerre contre le peuple yéménite. À ce propos, nous nous sommes entretenus avec le ministre des Affaires étrangères, le commandant de l’armée et surtout le Premier ministre pakistanais Imran Khan, faisant part de la disponibilité iranienne à œuvrer pour mettre fin aux douleurs du peuple yéménite et pour stopper les attaques [de la coalition] contre ce pays. »
Zarif a aussi émis l’espoir que les inquiétudes liées à la guerre contre le peuple yéménite aboutissent à un véritable consensus international réunissant le Pakistan et d’autres pays du monde pour atteindre cet objectif.
Pour rappel, le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, a récemment annoncé que son pays était prêt à jouer le rôle de médiateur entre les parties en conflit au Yémen.
